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«Il y a une demande de propriété présentement qui est incroyable. On parle du manque d'inventaire de façon récurrente», affirme Dominic St-Pierre, vice-président-directeur général de Royal LePage pour la province de Québec.
Malgré la hausse des taux d’intérêt, le courtier immobilier Royal LePage anticipe une augmentation des prix de l’immobilier résidentiel d’ici la fin de l’année, notamment dans la grande région de Montréal.
Le courtier prévoit que les prix augmenteront de 8 % au quatrième trimestre par rapport à la même période l’an dernier.
La comparaison se fait toutefois avec une période où les prix avaient diminué, nuance Dominic St-Pierre, vice-président-directeur général de Royal LePage pour la province de Québec, en entrevue. La prévision représenterait tout de même une progression de 2,1 % par rapport aux trois mois précédents.
La hausse des taux d’intérêt contraint certains acheteurs potentiels à retarder leur projet, mais la demande reste forte, précise M. St-Pierre.
«Il y a une demande de propriété présentement qui est incroyable. On parle du manque d'inventaire de façon récurrente. Il y a beaucoup de nouveaux arrivants, la population du Québec augmente et on a besoin de loger ces gens-là. Il n’y a tout simplement pas de propriétés disponibles tant dans le locatif que dans le marché de la revente.»
Cet engouement est particulièrement notable dans la catégorie entrée de gamme dans un contexte de prix élevés. «Si une propriété est bien listée dans l'entrée de gamme, elle va probablement partir en offres multiples. (...) Les gens se cherchent des endroits où loger, donc ces propriétés-là, elles sont très en demande.»
À Montréal, le nombre de constructions dans le secteur résidentiel a atteint un creux historique, selon des données publiées par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) la semaine dernière.
Leur nombre a reculé de 58 % dans la métropole au cours des six premiers mois de l’année pour seulement 5927 logements en chantier.
Pour l’ensemble du pays, Royal LePage prévoit une hausse de prix moyenne de 7 % au Canada par rapport à l’an dernier.
Il est encore tôt pour émettre des prévisions pour l’année 2024, répond M. St-Pierre. La politique monétaire fait partie des éléments imprévisibles qui brouillent les cartes. Il s’avance toutefois à écarter une baisse des taux hypothécaires l’année prochaine.
«Ça ne semble pas être dans les cartes pour le moment.
«Notre opinion très préliminaire, c'est qu'on ne pense pas qu'il va y avoir de grandes augmentations de prix au cours de 2024. On ne pense pas que les prix vont descendre, non plus. On pense que les prix vont rester relativement stables.»