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L'autrice attribue beaucoup le succès de son livre aux réseaux sociaux. Voici pourquoi.
Cumulant près de 2 milliards de vues, la sensation du #booktok s’est emparée de la plateforme TikTok et relie à travers le monde de nombreux lecteurs, majoritairement anglophones. Au Québec, le #booktokquebec (35,5 millions) permet aux lecteurs et auteurs francophones de se retrouver et de rayonner.
Avant même d’avoir débuté l’écriture de son premier livre, l'autrice et fondatrice du blogue et du groupe Facebook Booktok Québec, Jessyca David, avait commencé à créer du contenu sous le hashtag booktok.
«Quand j’ai signé mon contrat avec mon éditeur, j’ai ajouté dans mon contrat que j’allais publier du contenu sur TikTok, parce que j’avais vu l’impact du #booktok sur d’autres auteurs américains. Les gens m’ont accompagné dans la réalisation de mon livre. Son succès immédiat à sa sortie, je l’attribue beaucoup aux réseaux sociaux.» En deux semaines, le premier roman de Jessyca David s’est vendu à plus de 2500 copies et s’est retrouvé dans le top 50 de Renaud-Bray.
De son côté, l’autrice Audrée Archambault a ressenti l’impact du mot-clic il y a un mois lorsqu’elle a mis de côté la littérature jeunesse pour publier son premier roman pour jeune adulte romantique, 24 jours pour survivre au réveillon.
«Je fais du contenu TikTok à propos de mes livres et de ma vie d’autrice, mais ça n’avait jamais eu d'impact immense sur la vente de mes livres. Avec ce roman, je touche vraiment l’auditoire typique de booktok donc le livre circule, les gens en parlent beaucoup, se le partagent, donnent leurs commentaires sous le hashtag booktokquebec et ça paraît sur mes ventes! Je n’avais jamais vu ça avant!»
Selon une enquête de Booknet Canada, 21% des consommateurs de livres, en 2021, étaient sur TikTok. Sur le site web de différentes librairies au Québec, comme Indigo et Renaud Bray, les succès qui font parler sur bootok sont rassemblés sous une même rubrique pour attirer l'œil des lecteurs.
Au-delà des romans d’amour qui sont au cœur du contenu sur #booktokquebec, des amateurs de différents genres littéraires, comme l’horreur, y trouvent leur comble.
«Les gens sont surpris de me retrouver et de trouver du contenu sur les livres d’horreur sur booktok. Pour moi, les réseaux sociaux sont une façon de connecter avec les lecteurs, mais c'est aussi l’avenir du marketing des livres. C’est une porte ouverte sur le monde», raconte l’auteur Sylvain Johnson.
Pour sortir les booktokeurs et leurs abonnées des réseaux sociaux, le Salon du livre de Montréal s’est associé à Booktok Québec dans le cadre de sa 46ème édition. L’équipe du Salon du Livre a aussi installé des présentoirs avec des ouvrages qui connaissent un succès sur #booktok.
«Il y a plusieurs créateurs de contenus, en plus des créateurs du blogue Booktok Québec, qui vont venir pendant le Salon. Un endroit pour créer du contenu a même été aménagé pour leur permettre de filmer leurs vidéos sur place. Ils m’ont aussi demandé de faire une conférence sur le phénomène. Voir booktok arriver en librairie et dans les Salons du livre, comme celui de Montréal, ça montre à quel point l’univers du livre sur les réseaux sociaux a une influence sur l’industrie», ajoute Jessyca David.