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L'augmentation salariale proposée par Sonia LeBel et le Conseil du Trésor passe à 12,7% sur cinq ans.
Québec a déposé une nouvelle offre aux syndicats du secteur public dans le cadre de leur négociation de nouvelles conventions collectives – une offre immédiatement rejetée par le Front commun et plus tard par la FIQ. Le gouvernement Legault bonifie son offre d'augmentation salariale de 10,3% à 12,7% sur cinq ans.
«Les prévisions d'inflation étant de 18,1% pour la même période, cette offre ne peut qu'appauvrir les travailleuses et travailleurs du secteur public. La grève est donc maintenue», a écrit le regroupement de syndicats dans une publication sur X.
En ajoutant un montant forfaitaire unique de 1000$ et une somme équivalant à 2,5% réservée à des priorités gouvernementales, la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, calcule que l'offre d'augmentation salariale globale équivaut à une hausse de 16,7%.
Négos: Le gouv. hausse les paramètres salariaux à 12,7% pour tous les salariés de l’État pour 2023-28. L’offre globale passe à 16,7%. Ns sommes déterminés à régler rapidement et invitons les syndicats à avancer avec ns. Maintenant, le travail doit se poursuivre aux tables. #polqc
— Sonia LeBel (@slebel19) December 6, 2023
🟢⚫INFO- NÉGO | Nouvelle offre de 12,7% sur 5 ans. Les prévisions d'inflation étant de 18,1% pour la même période, cette offre ne peut qu'appauvrir les travailleuses et travailleurs du secteur public. La grève est donc maintenue. #polqc pic.twitter.com/vYr5IC8Nqm
— APTS (@APTSQ) December 6, 2023
Québec avait déposé son offre salariale initiale en décembre 2022 de 9% sur cinq ans. Il l’a ensuite bonifiée à 10,3% sur cinq ans. Il ajoutait à ces augmentations le montant forfaitaire unique de 1000 $ la première année, puis une somme équivalant à 3% réservée à des priorités gouvernementales, qui permettront un traitement différencié ou mieux ciblé selon lui. Dans la nouvelle offre, ce dernier pourcentage est revu à la baisse, à 2,5%.
Le front commun intersyndical, qui est constitué de l’APTS, de la CSN, de la CSQ et de la FTQ, ainsi que la FAE, ont tous confirmé plus tôt mercredi qu'ils allaient recevoir une nouvelle offre du Conseil du Trésor, tout comme la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires et autres professionnelles.
L’annonce de cette nouvelle offre survient alors que le front commun de 420 000 membres doit tenir sept autres journées de grève, du 8 au 14 décembre. Il en a tenu quatre à ce jour, en novembre. Et la FIQ doit tenir d’autres journées de grève du 11 au 14 décembre.
Mercredi soir, la FIQ a annoncé avoir rejeté la dernière offre du gouvernement, qui comporte une hausse salariale de 12,7 % pour tous les employés de l'État sur cinq ans, `à 99 %'.
«Le gouvernement bouge enfin et en ce sens, les négociations progressent, mais trop tranquillement. Toutefois, cette offre demeure largement insuffisante. Elle couvre à peine l'inflation», a déploré la présidente de la FIQ, Julie Bouchard, dans un communiqué.
«En plus, le gouvernement continue de nous dire que cette offre est totalement conditionnelle à plus de «flexibilité» et de «souplesse» pour envoyer n'importe qui, n'importe où, n'importe quand, n'importe comment. Ça ne passe simplement pas», a-t-elle ajouté.
La FIQ, qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires et autres professionnelles en soins, maintient donc ses autres journées de grève du 11 au 14 décembre.
La Fédération autonome de l’enseignement, qui représente 66 000 enseignants en grève depuis le 23 novembre, a reçu lundi soir une offre qui lui est propre.
Il en est de même de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), affiliée à la CSQ, qui a reçu son offre mardi.
Un peu plus tôt mardi, le premier ministre François Legault avait mentionné que sa priorité était de régler les négociations avec les enseignants. «Ma priorité c’est que les enfants retournent à l’école le plus rapidement possible», a-t-il lancé.