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Dans un geste à haute teneur symbolique, le syndicat a signé le nouveau contrat au nom de ses quelque 66 500 membres.
Dans un geste à haute teneur symbolique, les représentantes et représentants de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a signé un nouveau contrat de travail au nom de ses quelque 66 500 membres enseignantes et enseignants de ses syndicats affiliés, ce qui met officiellement un terme à toute la saga des négociations avec le gouvernement Legault qui aura duré près de deux ans.
La nouvelle convention collective est valide jusqu’en 2028. Verra-t-on un autre conflit comme celui qui a occasionné des grèves de personnel enseignant dans les derniers mois de 2023? «Tout n’est pas réglé», a rappelé la présidente de la FAE, Mélanie Hubert, dans un communiqué diffusé vendredi.
La FAE dit avoir passé au travers une «période d’écriture intensive» pour intégrer les nouveautés dans le contrat de travail désormais en vigueur pour ses membres, qui incluent une hausse salariale de qui peut aller jusqu’à 24% ainsi qu’un nouveau mécanisme de composition des classes.
«Malgré ces avancées […], un travail tout aussi important nous attend dans le cadre de la prochaine ronde de négociation», affirme Mme Hubert, qui a déjà dit en février 2024, après la conclusion d’une entente de principe et l’approbation des membres, que les enseignants «n’ont pas l’entente qu’ils méritent».
Il «faudra en faire plus pour améliorer les conditions dans les classes, mais surtout parce que la réelle victoire sera atteinte quand l’école publique aura enfin les moyens d’accomplir sa mission et qu’on n'aura pas à passer un mois dans la rue à se priver de salaire pour y arriver», avait lancé la présidente de la FAE.
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Cet hiver, le premier ministre François Legault s’était dit «fier» des résultats obtenus dans les négociations du gouvernement avec les professionnels de l'éducation – deux de la FAE, mais aussi ceux du Front commun.
Les pourparlers en éducation ont permis d'atteindre trois objectifs, selon le gouvernement: offrir plus d'aide pour les enseignantes et les enseignants ainsi que les élèves, assurer une plus grande stabilité dans les écoles et accorder davantage d'autonomie aux enseignants.
Ces avancées sont par exemple illustrées avec l'ajout de 4000 aides à la classe, un processus d'affectation qui débutera plus tôt afin de diminuer «l'incertitude» pour les enseignants, les parents et les enfants et par davantage de flexibilité accordée aux enseignants en ce qui a trait au télétravail.
Différents professionnels de l'éducation auront désormais droit à un meilleur salaire au sommet de leurs échelles salariales respectives. Un enseignant gagnera par exemple 109 000 $ annuellement au lieu de 92 000 $ auparavant, les psychologues en milieu scolaire, 135 000 $ au lieu de 98 000 $ et les techniciens en éducation spécialisée, 77 000 $ au lieu de 65 000 $.
Les éducatrices en service de garde verront quant à elles leur salaire doubler, passant de 27 000 $ à 56 000 $, et leurs horaires passer de 20h par semaine à 35h.
Avec de l'information d'Émile Bérubé-Lupien pour Noovo Info et de La Presse canadienne.