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Et la situation dans les urgences n’est pas sur le point de s’améliorer, a précisé le ministre.
«Le premier grand facteur, c’est l’apparition des virus. On est toujours dans la même dynamique quand on arrive en novembre et décembre, ce n’est pas une surprise», a-t-il souligné, mentionnant que l’augmentation de la population, en plus du vieillissement de celle-ci, a aussi un rôle à jouer dans cette problématique.
Le ministre a ajouté qu’alors qu’il avait proposé aux Québécois de se référer aux ressources comme le 811 pour tenter de désengorger les urgences, la grève du Front commun venait compliquer les choses.
«Avec les mesures qu’on a pour la grève, le personnel disponible pour le 811 est déplacé vers les services comme les urgences. On est plus capable d’être aussi efficace dans la réponse au téléphone», a expliqué M. Dubé. Celui-ci a précisé que la grève n’avait autrement pas d’impact direct sur les urgences, puisque des mesures avaient été mises en place afin d’assurer la présence de personnel.
Le ministre a souligné qu’il était tout de même «mieux d’attendre au téléphone que de se rendre aux urgences» et que cette demande concernait davantage les personnes se rendant par elles-mêmes à l’hôpital que celles qui arrivaient par ambulance.
Mardi, le tableau de bord du gouvernement indiquait que 4064 patients se trouvaient dans les urgences du réseau et que parmi eux 1025 patients attendaient de voir un médecin. La durée moyenne du délai dans la salle d'attente s'élevait à 4 h45 alors que la durée moyenne du temps passé sur civière s'élevait à 19h30.
Dans les établissements de l'Hôpital Douglas, de l'Hôpital Pierre-Le Gardeur, de l'Hôpital de Lanaudière, de l'Hôpital Barrie Memorial et de l'Hôpital de Mont-Laurier, le taux d'occupation des urgences dépassait le seuil des 200 %. D'autres établissements s'approchaient très près de ce même seuil, soit l'Hôpital Anna-Laberge, l'Hôpital du Suroît et l'Hôpital de Verdun.
Christian Dubé a confirmé un peu plus tard le décès récent de deux patients qui se trouvaient en attente aux urgences de l'Hôpital Anna-Laberge. Il a offert ses condoléances aux proches des défunts et a révélé s'être lui-même rendu sur les lieux dimanche dernier.
À la période des questions à l'Assemblée nationale, le premier ministre François Legault a été pressé de réagir par l'opposition officielle. Il a d'abord déclaré vouloir attendre les conclusions des enquêtes ouvertes par le coroner et le CISSS de la Montérégie-Ouest avant de se prononcer.
Puis, il s'est lancé dans une explication selon laquelle l'état des urgences serait lié aux retards accumulés pendant la phase aiguë de la pandémie de COVID-19.
«Comme partout au Canada, même je dirais dans le monde, il y a eu une pandémie qui nous a amenés à reporter des chirurgies», a-t-il dit avant d'être interrompu par des députés de l'opposition.
Plus tard, M. Legault a tenté de rejeter la faute aux précédents gouvernements du Parti libéral du Québec, bien que son parti soit au pouvoir depuis 2018.
Le ministre de la Santé Christian Dubé dit avoir demandé à son nouveau coordonnateur de l'accès, Michel Delamarre, de se rendre à l'Hôpital Anna-Laberge. Il s'est aussi permis de critiquer l'organisation des soins dans cet hôpital de Châteauguay, où selon lui, on n'a pas appliqué les mesures d'optimisation formulées par la cellule de crise.
Avec de l'information d'Ugo Giguère de la Presse canadienne