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Le Conseil du Trésor affirme n'avoir trouvé aucune preuve d'ingérence politique dans l'attribution des contrats fédéraux au cabinet-conseil McKinsey & Company.
Le Conseil du Trésor affirme n'avoir trouvé aucune preuve d'ingérence politique dans l'attribution des contrats fédéraux au cabinet-conseil McKinsey & Company.
Les médias avaient souligné l'an dernier que la valeur des contrats fédéraux attribués à la firme McKinsey avait rapidement augmenté depuis l'arrivée au pouvoir des libéraux en 2015.
Le premier ministre a alors chargé, en janvier dernier, la présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier, et la ministre de l'Approvisionnement, Helena Jaczek, d'examiner le processus d'attribution de ces contrats.
Les dix ministères qui avaient conclu des contrats avec la firme McKinsey «ont entrepris des audits internes, réalisés par l’unité d’audit interne indépendante de chaque organisme, et ont produit des rapports individuels», indique le Secrétariat du Conseil du Trésor.
Ces «audits indépendants des ministères et organismes» n'ont trouvé «aucune preuve d'ingérence politique ou d’atteinte à l’intégrité du processus fédéral d’approvisionnement», conclut le rapport d'examen final.
Mais les audits ont révélé que «certaines exigences et procédures administratives n’avaient pas été systématiquement respectées», ce qui confirme les conclusions préliminaires publiées en mars.
«Par exemple, les documents consignés dans certains dossiers d’approvisionnement étaient insuffisants ou manquants, et des erreurs ont été relevées dans la déclaration des marchés conformément aux exigences de publication proactive», lit-on dans le rapport final.
Le gouvernement indique que la firme McKinsey a reçu au moins 116,8 millions $ de contrats fédéraux depuis 2015. Cela représente une petite fraction des contrats attribués par Ottawa à des cabinets-conseils.
Mais ces contrats ont fait l'objet d'un examen particulier en raison du lien de l'ancien directeur général mondial de l'entreprise avec le gouvernement libéral, ce qui a soulevé des questions sur l'influence de McKinsey sur les politiques publiques au Canada.
Dominic Barton avait été nommé en 2016 président d'un conseil consultatif sur la croissance économique, pour conseiller le ministre des Finances de l'époque, Bill Morneau. Il a également été nommé plus tard ambassadeur du Canada en Chine, avant de démissionner fin 2021.
En février dernier, M. Barton a été appelé à comparaître devant un comité des Communes chargé d'examiner les contrats à McKinsey. Il a insisté sur le fait que lui et le premier ministre Justin Trudeau n'étaient pas des amis, et il s'est dit attristé des insinuations appuyées sur ses liens présumés avec les libéraux fédéraux.
«Je n'ai eu aucune implication dans l'attribution d'un travail rémunéré à McKinsey par le gouvernement fédéral depuis que j'ai déménagé en Asie en 1996», a assuré M. Barton.
Il a également déclaré qu'il n'était plus lié à la firme et ne bénéficiait pas des succès financiers de McKinsey. «Cela fait maintenant plus de trois ans et demi que j'ai quitté McKinsey et vendu toutes mes actions.»