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Le Canada a joué un rôle non négligeable dans certains des projets phares qui ont de nouveau fait rêver les scientifiques en 2022, et compte continuer sur sa lancée dans les années qui s'en viennent.
Après les premières images époustouflantes produites par le puissant nouveau télescope James Webb et les premiers succès de la mission lunaire Artémis, le regard de l'humanité se tourne à nouveau vers les étoiles.
Le Canada a joué un rôle non négligeable dans certains des projets phares qui ont de nouveau fait rêver les scientifiques en 2022, et compte continuer sur sa lancée dans les années qui s'en viennent.
Le télescope James Webb, qui a envoyé ses premières images éblouissantes sur Terre en juillet, comprend deux composantes canadiennes, et des chercheurs canadiens sont parmi ceux qui analysent ses découvertes.
«En seulement quelques heures de collecte de données, les résultats dépassaient de loin ceux des projets précédents!», s'est réjouie Nathalie Nguyen-Quoc Ouellette, directrice adjointe de l'Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes de l'Université de Montréal.
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Elle a noté qu'une équipe de l'Université de Toronto a découvert certains des amas globulaires les plus anciens de tous les temps, soit des groupes de millions d'étoiles maintenues ensemble par la gravité.
Au cours des premiers mois de 2023, des chercheurs de l'Université de Montréal devraient aussi publier la première analyse du système TRAPPIST-1, qui abrite sept planètes semblables à la Terre.
La mission Artémis de la NASA, qui prévoit la première exploration humaine de la Lune depuis les années 1960, a également franchi des étapes importantes cette année.
Le vol Artémis I, qui a vu le vaisseau spatial Orion entrer dans une orbite lunaire, est retourné sur Terre le 11 décembre sans anicroche.
L'année prochaine, l'Agence spatiale canadienne annoncera quel astronaute canadien se joindra à l'équipage d'Artémis II, dont le lancement est prévu en 2024.
Cette décision fera du Canada le deuxième pays au monde à envoyer un humain dans l'espace lointain – soit au-delà du côté obscur de notre Lune – a déclaré Gordon Osinski, professeur à l'Université Western de London, en Ontario.
Le Canadarm3, le successeur de deux précédents bras robotiques conçus au Canada, devra être lancé en 2027 pour rejoindre une station spatiale du programme Artémis.
Pendant ce temps, le Pr Osinski a été nommé chercheur principal de la toute première mission canadienne d'astromobile, qui devrait atterrir sur le pôle Sud de la Lune en 2026. L'engin sera créé par la Canadensys Aerospace Corporation.
L'Agence spatiale canadienne et les ministères des Ressources naturelles et de l'Environnement se sont vu promettre 169 millions $ dans le budget fédéral de cette année pour lancer et exploiter un nouveau satellite de surveillance des incendies de forêt, prévu pour 2028.
Le Canada coopère aussi avec la NASA dans le cadre d'un projet d'observation de l'atmosphère qui recueillera des données pour anticiper les phénomènes météorologiques extrêmes.
De nombreux projets liés à la Lune, y compris la mission d'astromobile, ont reçu un financement du Programme d'accélération de l'exploration lunaire, un fonds de 150 millions $ sur cinq ans que des scientifiques comme le Pr Osinski espèrent voir être renouvelé.
«Je détesterais que nous ayons toutes ces missions sur la lune dans les deux, trois prochaines années et que ce soit tout, puis que nous revenions en quelque sorte à la case départ», a-t-il déclaré
La stratégie spatiale des libéraux fédéraux, publiée en 2019, engageait le Canada à demeurer une nation spatiale et reconnaissait l'importance de l'espace en tant qu'«actif stratégique national».