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La santé publique de Montréal se dit «confortable» avec les récents allègements sanitaires, dont le retrait progressif du masque en milieu scolaire, puisque le pic de la vague du variant Omicron est désormais derrière.
La santé publique de Montréal se dit «confortable» avec les récents allègements sanitaires, dont le retrait progressif du masque en milieu scolaire, puisque le pic de la vague du variant Omicron est désormais derrière.
L'immunisation d'une bonne partie de la population, une meilleure couverture vaccinale chez les plus âgés et une forme moins sévère de la maladie permettent aussi de jeter du lest, selon la Dre Mylène Drouin.
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«On estime à plus d'un million de gens habitant le Grand Montréal qui auraient été infectés (lors de la vague Omicron). Il y a donc beaucoup de gens qui ont été immunisés à travers cette vague-là et probablement même plus», a mentionné la directrice régionale de santé publique de Montréal.
La Dre Drouin faisait le point mercredi sur la pandémie pour la première fois en 2022, accompagnée de la PDG du CIUSSS du Centre-Sud-de-l'île-de-Montréal, Sonia Bélanger.
Après les derniers mois de «turbulences», la situation épidémiologique se trouve dans une pente descendante dans la métropole québécoise depuis cinq semaines. Les décès, les hospitalisations et le taux de positivité diminuent, a indiqué la Dre Drouin.
«La baisse qu'on observe à Montréal est plus rapide que d'autres régions du Québec, probablement parce qu'on a eu la vague Omicron plus tôt et aussi probablement en raison de son ampleur», a-t-elle mentionné.
Bien que les indicateurs soient au vert, elle estime que la prudence s'impose toujours. Le virus circule encore, la saison des virus respiratoires n'est pas terminée et d'autres nouveaux variants pourraient émerger, a-t-elle précisé.
«Pour le moment, on est donc dans une période de transition (...) ce qu'on appelle aussi vivre avec le virus», a affirmé la Dre Drouin.
Ce qui se traduit par maintenir certains comportements, comme le port du masque et de se faire tester en cas de symptômes, ainsi que respecter le rythme de chacun face aux risques, a-t-elle soutenu.
La Dre Drouin a évoqué qu'une recrudescence des cas et des hospitalisations est toujours possible avec les allégements, mais la hausse n'aura «rien à voir» avec la dernière vague, selon les projections.
Même si le masque demeure une mesure barrière «très efficace» dans des milieux intérieurs où les contacts sont rapprochés, la Dre Drouin se dit à l'aise avec son retrait en classe puisque la transmission du virus est sous contrôle dans les écoles.
Québec a annoncé la fin du masque en classe pour les élèves du primaire et du secondaire au retour de la relâche en mars.
La décision a été discutée avec l'ensemble des directeurs régionaux de santé publique. Les impacts collatéraux du masque chez les enfants avec des difficultés, notamment de langage et de développement, ont été pris en considération, a déclaré la Dre Drouin.
«Le masque va être retiré en classe pendant que les gens sont assis à leur bureau avec une certaine distanciation. Il va quand même être porté dans les corridors et dans les transports scolaires. Quand on pèse les fardeaux d'un enjeu par rapport à l'autre, on jugeait que c'était quand même acceptable», a-t-elle expliqué.
D'autre part, la dernière vague a accentué le délestage de chirurgies. Le réseau de santé montréalais est maintenant en reprise d'activités, a dit Mme Bélanger.
Plus de huit salles d'opération sur dix sont ouvertes dans les 20 hôpitaux de la métropole. «On reprend beaucoup plus vite les activités cette fois-ci que les vagues précédentes», a déclaré la PDG du CIUSSS du Centre-sud-de-l'Île-de-Montréal.
Néanmoins, près de 45 000 personnes sont toujours en attente pour une chirurgie, dont 15 000 qui patientent depuis plus d'un an, a relaté Mme Bélanger.
Elle a annoncé que la cible des hôpitaux montréalais sera de réduire de moitié les listes d'ici avril 2023, ce qui permettrait de ramener l'attente pour une opération à six mois dans le futur.
Pour y parvenir, des cliniques externes seront mises à profit, une réorganisation du travail se mettra en branle et des embauches se feront pour les blocs opératoires, a énuméré Mme Bélanger.