«Actuellement, il n'y a pas de Wifi dans l'hôpital. Les équipements médicaux modernes requièrent du Wifi», déplore Marc Brosseau, président du CMDP du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, qui demande plus d’ordinateurs pour l’arrivée du Dossier de santé numérique.
L'ancienne coalition pour l'hôpital Maisonneuve-Rosemont qui se battait pour un nouvel hôpital en 2013 fait réapparition et plusieurs membres étaient réunis devant l'établissement jeudi pour lancer encore une fois le même message.
«Ça fait 36 ans que je suis à HMR comme employé, alors les promesses, les plans, on les a tous vus. Depuis 2010, on avait des maquettes.»
L’argument massue de la coalition, c'est l'affluence de la population, ou du moins la population qui risque d'augmenter au cours des prochaines années.
«Cet hôpital a actuellement 400 lits afin de bien desservir les 550 000 personnes qu'elles desservent, on prévoit de la construire à 750 lits. On nous parle encore de créer 200 000 nouvelles unités de logement dans l'est de Montréal. À un moment donné, cet hôpital-là ne pourra pas desservir 1 million de personnes», dénonce Denis Cloutier, président du SPSESTIM.
«Mathématiquement, ça ne fonctionne pas et ça va être appelé à augmenter (la population) dans les prochaines années. Et Maisonneuve-Rosemont dessert aussi une population supra régionale incluant Laval, Repentigny, la Rive-Sud avec ses expertises médicales par exemple en hémato oncologie», ajoute M. Brosseau.
Selon le député de Québec solidaire dans Rosemont, Vincent Marissal, la CAQ n’a «aucune priorisation» dans le Plan québécois des infrastructures.
«Ils ont tout mis là-dedans, comme un catalogue de Noël, mais on n'est pas capable de faire d’avoir une priorité», dénonce-t-il.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, indique toutefois que le projet de rénovations de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont est «primordial».
«On travaille en ce moment, surtout avec l'arrivée de Santé Québec, qui est capable de regarder ça globalement, à trouver des solutions», a-t-il déclaré à l’Assemblée nationale.
La coalition semble d'ailleurs que leurs pressions entraînent des répercussions en ce moment.
«Le ministre Christian Dubé a dit qu'il n'excluait pas de répondre positivement à la demande de la Chambre de commerce de lancer des travaux dès le printemps», s’est réjoui Jean-Denis Charest, président-directeur général de la Chambre de commerce de l’Est-de-l’Île-de-Montréal.
Mais tant que la coalition n'aura pas vu apparaître une pépite sur le terrain, elle promet de se faire entendre à nouveau.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.