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M. Trudeau a affirmé que les Canadiens doivent prendre au sérieux la rhétorique expansionniste de M. Trump.
Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que les rumeurs selon lesquelles le Canada deviendrait le 51e État ne font que détourner l'attention des menaces plus pressantes de tarifs américains sur le Canada et de leurs conséquences probables.
Dans une entrevue diffusée dimanche sur la chaîne de télévision MSNBC, il a affirmé que le Canada était prêt à réagir en imposant des tarifs de rétorsion si le président élu Donald Trump mettait à exécution sa menace d'imposer des tarifs de 25 % sur les importations en provenance du Canada et du Mexique lorsqu'il prendra ses fonctions la semaine prochaine.
M. Trump a également qualifié le Canada de «51e État», une notion que les ministres du cabinet fédéral ont d'abord considérée comme une plaisanterie, mais qu'ils semblent désormais prendre plus au sérieux.
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«Et je sais que, en tant que négociateur efficace, (M. Trump) aime garder les gens un peu déstabilisés. Le 51e État, ça n'arrivera pas. C'est tout simplement voué à l'échec. Les Canadiens sont incroyablement fiers d'être Canadiens», a déclaré M. Trudeau, qui a enregistré son apparition alors qu'il était aux États-Unis pour assister jeudi aux funérailles de l'ancien président Jimmy Carter.
M. Trudeau a affirmé qu'il avait été en mesure de négocier avec M. Trump un accord de libre-échange mutuellement bénéfique entre le Canada et les États-Unis la dernière fois que tous les deux étaient au pouvoir, même si cela avait été «difficile» en raison du comportement de négociation de M. Trump.
«Mais nous sommes parvenus à un bon résultat qui était gagnant-gagnant pour nous deux», a indiqué M. Trudeau à Mme Psaki, une ancienne attachée de presse de la Maison-Blanche.
En ce qui concerne le fait que M. Trump ait qualifié M. Trudeau de «gouverneur», le premier ministre canadien a répondu : «Je suis en politique depuis très longtemps. J’ai tendance à me concentrer sur les choses de fond, pas sur les gens qui me choisissent des surnoms. Je veux dire, si j’étais aussi susceptible, je ne durerais probablement pas aussi longtemps en politique».
La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a lancé un appel à M. Trump ce week-end, en publiant sur les réseaux sociaux qu’elle avait passé du temps dans sa résidence de Mar-a-Lago et qu’elle l’avait rencontré ainsi que des membres clés de la nouvelle administration.
Mme Smith a indiqué qu'ils avaient eu une conversation «amicale et constructive» sur l’importance de la relation énergétique entre les États-Unis et le Canada et sur la façon dont les emplois américains sont soutenus par les exportations albertaines.
Sur une photo qu’elle a partagée sur les réseaux sociaux, Mme Smith est vue debout à côté de M. Trump et de l’homme d’affaires canadien Kevin O’Leary.
«Au nom des Albertains, je continuerai à m’engager dans un dialogue constructif et une diplomatie avec la nouvelle administration et les élus fédéraux et étatiques des deux partis, et je ferai tout ce que je peux pour promouvoir les intérêts de l’Alberta et du Canada, a écrit Mme Smith. Nous devons préserver notre indépendance tout en développant ce partenariat essentiel au bénéfice des Canadiens et des Américains pour les générations à venir.»