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Sport

La FIFA ouvre une enquête après le baiser d'un dirigeant espagnol à une joueuse de soccer

«La FIFA réitère son engagement indéfectible à respecter l'intégrité de toutes les personnes et condamne fermement tout comportement allant à l'encontre de cela», a dit la FIFA.

Luis Rubiales se tient aux côtés de l'équipe espagnole de soccer féminine au palais de La Moncloa à Madrid, Espagne, le 22 août 2023.
Luis Rubiales se tient aux côtés de l'équipe espagnole de soccer féminine au palais de La Moncloa à Madrid, Espagne, le 22 août 2023.
Graham Dunbar
Graham Dunbar / Associated Press

La FIFA a ouvert une enquête disciplinaire jeudi contre le dirigeant espagnol qui a embrassé une joueuse sur les lèvres en célébrant la victoire de l'équipe en finale de la Coupe du monde de soccer féminin.

Ceci est une traduction d'un article de CTV News.

La commission de discipline de l'instance dirigeante du football évaluera si le président de la fédération espagnole de soccer, Luis Rubiales, a enfreint «les règles élémentaires de bonne conduite» et s'il s'est comporté «de façon à porter atteinte à la réputation du sport footballistique et/ou de la FIFA».

M. Rubiales a embrassé la joueuse Jenni Hermoso sur les lèvres lors de la cérémonie de remise du trophée et des médailles dimanche, après la victoire de l'Espagne 1-0 contre l'Angleterre à Sydney, en Australie.

Quelques minutes plus tôt, M. Rubiales s'était saisi de son entrejambe en geste de victoire dans la section exclusive des sièges en compagnie de la reine Letizia d'Espagne et de la princesse Sofia, âgée de 16 ans.

Mme Hermoso a déclaré qu'elle n'avait pas aimé le baiser et le syndicat des joueuses nationales la représentant — que M. Rubiales, âgé de 46 ans, a dirigé autrefois — a demandé mercredi que son comportement ne reste pas impuni.

La FIFA a réagi jeudi.

«La FIFA réitère son engagement indéfectible à respecter l'intégrité de toutes les personnes et condamne fermement tout comportement allant à l'encontre de cela», a indiqué l'instance de soccer sans préciser quels actes de M. Rubiales font l'objet d'une enquête.

Victor Francos, secrétaire d'État aux sports de l'Espagne, a affirmé mercredi que «le geste de saisir ses testicules dans la tribune est un geste que personne ne peut défendre».

La FIFA n'a pas fixé de délai pour une décision. Les juges disciplinaires de l'instance peuvent imposer des sanctions aux individus allant des avertissements et amendes aux suspensions du sport.

Le comité disciplinaire de la FIFA est présidé par l'avocat colombien Jorge Palacio, ancien juge du tribunal du travail et membre de la Cour constitutionnelle de l'État.

L'affaire sera probablement jugée par trois des 16 membres du comité. Trois des 16 membres sont des femmes, originaires d'Angleterre, du Mexique et de Thaïlande.

M. Rubiales est vice-président de l'UEFA, un rôle qui lui rapporte 250 000 euros (270 000 $) chaque année en plus des frais, et il était le représentant le plus haut placé de l'instance européenne de football lors du plus grand match du football féminin.

Le président de l'UEFA, Aleksander Čeferin, n'a pas encore commenté le comportement de M. Rubiales, qui doit organiser le prochain congrès annuel de l'instance européenne du football à Madrid en février.

La fédération espagnole de football, dirigée par M. Rubiales depuis cinq ans, tiendra une réunion d'urgence vendredi à Madrid, où l'ordre du jour prévoit des questions sur la controverse.

Il n'est pas clair si la réunion renforcera le soutien à M. Rubiales ou répondra à la pression généralisée du gouvernement espagnol et des responsables de soccer pour le destituer.

M. Rubiales, qui a dirigé le syndicat des joueurs espagnols pendant huit ans avant de devenir président de la fédération en 2018, dirige actuellement la candidature soutenue par l'UEFA pour accueillir la Coupe du Monde masculine en 2030. L'Espagne fait équipe avec le Portugal voisin, le Maroc et éventuellement l'Ukraine.

Le secrétaire d'État Francos a soutenu que M. Rubiales a nui à l'image du pays alors qu'il tente de gagner du soutien pour l'organisation de la Coupe du Monde.

La FIFA a reporté le lancement du concours d'enchères pour l'édition 2030 en juin, mais vise une décision d'ici la fin de l'année prochaine.

La candidature menée par l'Espagne est actuellement préférée à un projet sud-américain regroupant l'Argentine, le Chili, le Paraguay et l'Uruguay, pays hôte de la première Coupe du Monde en 1930. Malgré les spéculations concernant une éventuelle candidature de l'Arabie saoudite, l'édition 2034 est considérée comme un objectif plus probable pour ce royaume riche en pétrole.

Graham Dunbar
Graham Dunbar / Associated Press