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«Pour nous, à chaque match, la priorité est sur le processus et pas seulement sur le résultat.»
Même si la Victoire de Montréal venait de subir une défaite par jeu blanc à domicile et avait été limitée à 16 tirs, Kori Cheverie a dit avoir aimé un certain nombre d'aspects de la performance de ses joueuses mardi soir à la Place Bell. Certaines des questions des journalistes après coup? Moins.
À sa dernière sortie avant la pause internationale, la Victoire s'est inclinée par la marque de 1-0 contre les Sirens de New York.
À l'exception d'une tentative désespérée d'égaler la marque en fin de rencontre, les joueuses de la Victoire ont eu peine à menacer la forteresse de Corinne Schroeder, qui a récolté son troisième blanchissage de la saison, un sommet dans la LPHF.
À l'autre extrémité, Elaine Chuli, à son troisième départ consécutif depuis la blessure à Ann-Renée Desbiens, le 18 mars, n'a rien eu à se reprocher.
Elle n'a cédé que devant la Québécoise Jade Downie-Landry, sur un tir de qualité, vers la toute fin du premier vingt et a bloqué 30 rondelles.
Souriante à son arrivée dans la salle de conférence de presse, Cheverie, en français, a d'abord déclaré que New York est une équipe avec beaucoup de talent.
«Pour nous, à chaque match, la priorité est sur le processus et pas seulement sur le résultat», a-t-elle ajouté, toujours en français.
Dans sa langue maternelle, Cheverie a ensuite affirmé avoir noté plusieurs points positifs.
«(Elaine) Chuli a été fantastique, notre désavantage numérique a été excellent, nous avons eu de bonnes opportunités en avantage numérique. J'ai trouvé que nous avons donné la deuxième période. En résumé, nous avons gaspillé 20 minutes du match», a-t-elle analysé.
«Nous en parlons souvent; lorsque vous jouez pour Montréal, on s'attend à ce que vous jouez au sein d'une structure. Et nous avons laissé tomber notre structure en deuxième période», a ajouté Cheverie.
C'est vers la fin de son point de presse où Cheverie a affiché une certaine impatience, notamment lorsqu'elle a été questionnée sur son état d'esprit au moment où la ligue s'apprête à prendre une pause de trois semaines et qu'il ne reste que trois matchs avant la fin du calendrier.
«Mon état d'esprit dans le vestiaire, c'était de célébrer tant de choses positives. Et je pense que c'est sur quoi nous devons nous concentrer un peu au lieu d'être négatif tout le temps. C'est constant», a-t-elle lancé.
«(Jennifer) Gardiner manque un filet désert à 6 contre 5, nous la soulevons, nous ne l'abaissons pas. Notre désavantage numérique a été extraordinaire. Chuli a été extraordinaire. Notre jeu de puissance a eu de belles opportunités. C'est ce que nous célébrons dans le vestiaire. Nous ne sommes pas abattues parce que ce vestiaire est vraiment, vraiment spécial et il s'y passe de très bonnes choses.
«Est-ce que je déteste perdre ? Je déteste perdre à 100 %. (...) Mais pour ce qui est de la fierté à l'égard de cette équipe, elle est à son comble. J'espère donc que lorsque (mes joueuses) viendront ici, vous pourrez peut-être célébrer certains de leurs aspects positifs. Ce serait bien.»
Dans tout ça, la Victoire (11-6-3-7) complète cette portion du calendrier au sommet du classement avec un total de 48 points, trois de plus que les Sceptres de Toronto.
À l'exception d'une dizaine de joueuses de l'équipe montréalaise qui porteront les couleurs de leur pays respectif au Championnat du monde de hockey féminin du 9 au 20 avril en Tchéquie, ce sera congé de matchs pour la Victoire jusqu'au 26 avril. À cette occasion, la troupe de Cheverie rendra visite à la Charge d'Ottawa.
Pendant près de 15 minutes en début de match, les deux équipes n'ont rien produit de très significatif. Puis avec 5:15 à écouler au premier vingt est arrivée une malencontreuse mise en échec à la tête de la part de la défenseuse Kati Tabin, de la Victoire, à l'endroit de Jessie Eldridge à l'entrée du territoire montréalais.
Eldridge était de retour auprès de ses coéquipières en début de deuxième période, mais ça n'a pas empêché Tabin d'écoper une pénalité majeure de cinq minutes et une inconduite de partie.
Pendant cette longue infériorité numérique, la douzaine de joueuses de la Victoire envoyées sur la glace par Cheverie ont réussi à limiter leurs rivales à seulement trois tirs.
L'un d'eux, de la part de Micah Zandee-Hart a mené au meilleur arrêt de la période de Chuli, qui a repoussé la rondelle alors qu'elle se trouvait sur la ligne des buts.
Mais environ trois secondes après la fin de la punition, et avec 11,7 secondes au cadran, Downie-Landry a profité d'une mise en jeu gagnée par Gabby Rosenthal pour battre Chuli d'un tir des poignets des plus précis, dans la partie supérieure gauche, pour le premier but du match.
«C'est sûr que c'est vraiment spécial. La mise au jeu était parfaite. J'ai eu la rondelle sur la palette, j'ai envoyé la rondelle au but et ça s'est adonné que j'ai trouvé le fond du filet», a décrit Downie-Landry.
«Je dois donner crédit à notre centre, Gabby. Elle fait un job exceptionnel au point de mise en jeu. Tout a bien marché pour ce jeu-là. C'est sûr que c'est vraiment un beau moment», a ajouté l'unique buteuse de la soirée.
On se doute que les partisans de la Victoire espéraient voir du jeu plus convaincant de la part de la formation montréalaise au deuxième vingt, mais ils ne l'ont pas eu.
Les joueuses de la Victoire ont été limitées à seulement cinq tirs, un de plus qu'en première période. Le plus dangereux est venu de Marie-Philip Poulin, depuis le bas de l'enclave, avec un peu moins de deux minutes à jouer à l'engagement.
Pour le reste, l'action s'est principalement déroulée dans le territoire montréalais, au point où les Sirens ont dirigé 15 tirs, pour un total de 25 après 40 minutes contre Chuli.
Bien que plusieurs de ces 15 tirs des Sirens provenaient d'angles restreints, Chuli a tout bloqué au deuxième vingt, avec aplomb, pour maintenir le déficit de son équipe à un seul but.
Dans l'espoir de créer l'égalité, Cheverie a retiré Chuli au profit d'une sixième attaquante avec 3:05 à écouler à la troisième période.
La Victoire a même pu jouer à six contre quatre à la suite d'une punition à Allyson Simpson avec 77 secondes au cadran. Mais le filet égalisateur n'est pas venu.