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Voici le plan du président des États-Unis.
De nouveaux tarifs douaniers pourraient entrer en vigueur dès le 2 avril prochain, surnommé le «Jour de la libération» par Donald Trump, marquant une nouvelle étape dans la guerre commerciale des États-Unis contre le Canada, le Mexique, l'Union européenne et la Chine.
Bien qu'il a promis d'être «gentil», le président américain devrait imposer des droits de douane «réciproques» à ses partenaires commerciaux, dont le Canada. Selon lui, cela permettrait aux États-Unis de se «libérer» des produits étrangers.
Les détails de cette nouvelle étape de la guerre commerciale sont encore vagues. La Maison-Blanche a toutefois confirmé mardi que les nouveaux droits de douane seront appliqués «immédiatement».
Selon plusieurs économistes, les consommateurs américains seront les premiers à écoper avec la hausse des prix à l'épicerie. De nombreuses industries et entreprises des deux côtés de la frontière canado-américaine craignent aussi l'impact de ces nouveaux tarifs.
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Néanmoins, il est possible que cela soit de courte durée si une entente est conclue entre l'adminstration Trump et les pays frappés par ces tarifs.
«Je suis certainement ouvert à cela, si nous pouvons faire quelque chose», avait confié le président américain aux journalistes lundi. «Nous obtiendrons quelque chose en échange.»
M. Trump prévoit annoncer mercredi de nouveaux droits de douane sur les importations, dont des droits de douane «réciproques» afin de répondre aux contre-tarifs imposés par les autres pays. Toufois, il pourrait étendre ces mesures à d'autres pays, comme l'Union européenne, la Corée du Sud, le Brésil et l'Inde.
Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a déjà augmenté les droits de douane sur certains produits entrant aux États-Unis. Il a visé ceux qui viennent de Chine, une partie de ceux en provenance des voisins mexicain et canadien, de même que l'acier et l'aluminium, quelle que soit leur origine.
Plus tôt en mars, le président américain avait imposé des droits de douane généraux de 25% au Canada et au Mexique, ainsi qu’une taxe plus faible de 10% sur l’énergie canadienne, avant de suspendre partiellement les droits de douane quelques jours plus tard. Il avait alors déclaré que la pause durerait jusqu'au 2 avril.
Et les droits de douanes réciproques ne sont pas le dernier assaut attendu cette semaine: dès jeudi, Washington prévoit également d'imposer 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l'étranger, ainsi que les pièces détachées entrant dans la composition des véhicules assemblés aux États-Unis.
Face aux attaques successives de l'administration Trump, les partenaires commerciaux des États-Unis ne se sont pas laissés faire face aux attaques successives de l'administration Trump.
En effet, la Chine et le Canada ont déjà imposé des droits sur des produits américains. Le gouvernement chinois a affirmé que les droits de douane de Trump nuiraient au système commercial mondial et ne résoudraient pas les défis économiques.
La semaine dernière, le premier ministre canadien, Mark Carney, s'était entretenu avec Donald Trump par téléphone, au sujet des tarifs douaniers et de leurs possibles impacts. Le chef d’État américain avait qualifié l’appel de «très positif» et avait dit penser que «les choses vont très bien se passer entre le Canada et les États-Unis».
M. Carney avait rapporté, quant à lui, que les deux dirigeants avaient convenu d’entamer des négociations sur une nouvelle relation économique et sécuritaire immédiatement après les élections fédérales du 28 avril. Il avait confirmé que son gouvernement a préparé un plan avec des mesures de rétorsion si les impositions entrent en vigueur.
Lorsqu’interrogé sur l’impact de ses droits de douane sur l’économie américaine, M. Trump avait réitéré dimanche ses critiques à l’encontre du Canada. «Nous n’avons pas besoin d’énergie du Canada. Nous n’avons pas besoin de bois d’œuvre du Canada. Nous n’avons besoin de rien du Canada. Nous n’avons pas besoin de voitures du Canada, par exemple»., avait-il lâché. «Je pense donc que nous allons vivre ce que j’appelle l’âge d’or de l’Amérique.»
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Du côté des pays européens, ils ont déjà imposé des contre-tarifs sur l'acier et l'aluminium. En cas de nouvelles mesures américaines, ils prévoient de riposter avec des tarifs sur d'autres produits américains, comme l'alcool.
«Nous ne voulons pas nécessairement prendre des mesures de représailles», mais «nous disposons d'un plan solide pour le faire si nécessaire», a prévenu la cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Malgré tout, les assauts de Washington contre le libre-échange poussent aussi les États à réaliser des rapprochements stratégiques afin de peser face à la première puissance mondiale. En fin de semaine, la Chine, le Japon et la Corée du Sud ont annoncé vouloir «accélérer» leurs négociations en vue d'un accord de libre-échange, tandis que le Canada et l'Union européenne veulent renforcer leurs liens économiques.
Avec des informations de Noovo Info, CTV News, The Associated Press, l'Agence France-Presse et La Presse canadienne