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Patrouille

Incendie à l’usine de Fruits de mer de l’Est de Matane: l'enquête est transférée à la SQ

L'analyse de la scène se poursuivra toute la fin de semaine, a expliqué Stéphane Tremblay, porte-parole de la Sûreté du Québec.

Entrevue :

Source

La Presse canadienne
Texte :
La Presse canadienne

Un incendie a ravagé l'usine de transformation de crevettes de Matane, Les Fruits de mer de l'Est du Québec, vendredi soir.

Une vingtaine de pompiers du Service régional de sécurité incendie de La Matanie sont venus en entraide au Service incendie de la ville de Matane pour combattre les flammes. La Sûreté du Québec (SQ) a été appelée à porter assistance vers 18h30. L'enquête sur cet événement a d'ailleurs été transférée à la SQ, samedi matin.

«Au départ, l'enquête était entre les mains des pompiers, mais suite à l'obtention de certaines informations, la décision a été prise de transférer la responsabilité de l'enquête à la Sûreté du Québec», a expliqué Stéphane Tremblay, porte-parole de la SQ.

La Division des enquêtes sur les crimes majeurs de la SQ est responsable de faire la lumière sur les causes et les circonstances de l'incendie. L'analyse de la scène se poursuivra toute la fin de semaine, a précisé M. Tremblay.

Dans un communiqué publié vers tôt samedi matin, la Ville de Matane indiquait que les personnes visées par un avis d'évacuation préventif pouvaient réintégrer leur domicile.

Elle a ajouté que «les personnes visées par un avis de pré-évacuation préventif peuvent demeurer à leur domicile et ne seront pas évacuées».

«L'incendie de l'usine des Fruits de mer de l'Est est maintenant maîtrisé. Notre équipe demeure sur place pour s'assurer qu'il n'y ait aucune reprise de flammes», précisent également les autorités municipales.

La route 132 a aussi été rouverte à la circulation vers 6h45 samedi matin, selon la SQ.

Selon des informations recueillies par Radio-Canada, la présence d'ammoniac à l'intérieur de l'usine a notamment forcé l'évacuation du secteur ouest de Matane-sur-mer.

Les autorités municipales ont souligné samedi matin que «la qualité de l'air dans le périmètre de l'usine et sur l'ensemble du territoire de la Ville de Matane est complètement sécuritaire pour toute la population».

Le secteur ouest du quai commercial a été évacué par mesure préventive vendredi soir, a fait savoir le maire de Matane, Eddy Métivier.

«Pour le moment, notre plus grande priorité est la sécurité des citoyens et des services d'incendie», a-t-il lâché en entrevue au bulletin Noovo Info 22 vendredi. 

Le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, s'est rendu sur les lieux vendredi et a publié en soirée une vidéo sur le réseau social X montrant les flammes et un nuage de fumée noir s'échappant de l'usine ainsi que plusieurs pompiers sur les lieux.

Joint au téléphone, M. Bérubé a raconté que «le feu semblait d'une grande envergure» parce qu'il y avait énormément de pompiers et de répondants sur place.

Rappelons que l'usine de transformation de crevette a annoncé la fin de ses activités le 19 mars dernier en raison de la baisse des marchés, des faibles quotas et de la pénurie de main-d’œuvre. Au moins 55 salariés et une centaine de travailleurs temporaires ont perdu leur emploi.

«C'est une page d'histoire qui a été tournée au niveau de l'usine de crevette qui était là depuis des décennies. C'est une histoire qui semble s'envoler en fumée», a dit le maire Métivier au bulletin Noovo Info 22. «C'est la consternation.»

M. Bérubé a reconnu que l'incendie de l'usine de transformation de crevettes représentait un «défi supplémentaire» pour la communauté de Matane qui souhaitait qu'un nouvel acquéreur reprenne les rênes des Fruits de mer de l'est.

«D'apprendre coup sur coup la fermeture de l'usine et après son incendie, c'est beaucoup pour la communauté», a-t-il affirmé.

L'entreprise Les Fruits de mer de l'Est du Québec faisait partie du paysage de Matane depuis 1967 et a déjà compté jusqu'à 250 employés.

Une cinquantaine de personnes ont perdu leur emploi lors de l'annonce de la fermeture définitive de l'usine.

Avec les informations d'Audrey Bonaque pour Noovo Info.

Entrevue :

Source

La Presse canadienne
Texte :
La Presse canadienne