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Économie

Grève des Métallos dans cinq traverses à compter de dimanche à 6h

Le litige porte principalement sur les salaires et le recours à la sous-traitance.

Le traversier Alphonse-Desjardins, qui relie Québec à Lévis, photographié le 17 juin 2024 à Lévis. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot
Le traversier Alphonse-Desjardins, qui relie Québec à Lévis, photographié le 17 juin 2024 à Lévis. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot
Lia Lévesque
Lia Lévesque / La Presse canadienne

Une grève d'une durée de trois jours touchera cinq traverses au Québec à compter de dimanche matin.

Les traverses touchées sont celles de Québec/Lévis, de Matane/Godbout, de Tadoussac/Baie-Sainte-Catherine, de L'Isle-aux-Coudres/Saint-Joseph-de-la-Rive et de Sorel-Tracy/Saint-Ignace-de-Loyola.

Ce sont 150 membres du syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, qui débraieront alors. Ils occupent des postes d'officiers de navigation et d'officiers mécaniciens, soit ceux qui font l'entretien des navires.   .

Des services essentiels seront maintenus aux traverses de Tadoussac/Baie-Sainte-Catherine et de L'Isle-aux-Coudres/Saint-Joseph-de-la-Rive. 

Une entente à cet effet est intervenue entre les parties patronale et syndicale et le Tribunal l'a jugée suffisante pour assurer la santé et la sécurité du public.

Ainsi, dans le cas de la traverse de L'Isle-aux-Coudres/Saint-Joseph-de-la-Rive, un seul traversier sera en opération, de 7h à 23h le 23 mars, de 6h à 23h le 24 mars et de 6h à 19h le 25 mars, avec des départs en alternance, aux heures, de chaque rive.

Dans le cas de la traverse de Tadoussac/Baie-Sainte-Catherine, deux traversiers  seront en opération. De 22h à 7h, deux départs auront lieu aux deux heures de chaque rive. De 7h à 8h, des départs auront lieu aux 30 minutes de chaque rive. Et de 8h à 22h, des départs simultanés auront lieu aux 40 minutes de chaque rive.

Il s'agira des troisième, quatrième et cinquième journées de grève de ces syndiqués, à même leur mandat de 10 jours. Ils avaient déjà tenu leurs deux premières journées de débrayage en juin, l'an dernier.

Le litige porte principalement sur les salaires et le recours à la sous-traitance. En avril, cela fera deux ans que la convention collective est arrivée à échéance.

En entrevue vendredi, le représentant du syndicat des Métallos pour le secteur maritime, Luc Laberge, rapporte que même après de longues discussions, «rien de concret» n'a été conclu au plan salarial.

«On parle d'une différence avec le secteur privé de 10 $ de l'heure. Donc, c'est difficile de recruter des gens quand tu donnes 10 $ de l'heure de moins que le marché maritime», affirme-t-il.

«On demande que le Conseil du trésor vienne à la table, pour qu'on puisse avoir des gens qui sont capables de prendre des décisions. Ça accélère toujours les ententes entre les parties», a-t-il ajouté.

La prochaine rencontre de négociation est prévue lundi.

Jointe par courriel, la Société des traversiers s'est dite «disponible pour continuer les négociations et éviter le recours à la grève dans le futur».

«Bien que nous regrettions les actions de protestation prévues en fin de semaine, nous respectons le droit de grève de nos employés en période de négociation», a-t-elle ajouté.

Lia Lévesque
Lia Lévesque / La Presse canadienne