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C'est dans une proportion de 91 % qu'elles se sont prononcées en faveur de ce second mandat de grève.
Les travailleuses dans quelque 400 Centres de la petite enfance, membres de syndicats rattachés à la CSN, se sont dotées d'un nouveau mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu'à la grève générale illimitée.
C'est dans une proportion de 91 % qu'elles se sont prononcées en faveur de ce second mandat de grève, lors d'assemblées qui se sont tenues mercredi.
Elles n'ont toutefois pas l'intention de débrayer de façon illimitée tout de suite, puisqu'elles prévoient plutôt des séquences de journées de grève. Ainsi, elles débraieront du 2 au 4 avril, en manifestant durant la journée du 3 devant l'Assemblée nationale à Québec.
Le mandat de grève original en était un de cinq journées à exercer au moment opportun et elles viennent d'écouler leurs deux dernières journées, en débrayant mardi et mercredi.
«Les travailleuses en CPE de la CSN ont parlé et leur message est clair: le gouvernement doit en mettre plus sur la table. Si nous continuons de mettre de la pression, c’est qu’il est urgent de bonifier nos conditions pour pouvoir convaincre la relève de choisir de venir œuvrer dans nos CPE», a commenté la représentante du secteur à la FSSS, Stéphanie Vachon, dans un communiqué.
La négociation pour le renouvellement des conventions collectives des syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, dure depuis plusieurs mois déjà.
Le litige porte sur les salaires, le fardeau de tâches, des primes pour celles qui travaillent en région et de l'aide pour les enfants ayant des besoins particuliers.
Le gouvernement du Québec a réglé depuis quelques mois déjà avec les trois autres organisations syndicales qui participent à cette négociation nationale et qui sont affiliées à la CSQ et à la FTQ. Ces ententes ont été entérinées par leurs membres, dans des proportions de 66 %, 88 % et 100%. C'est toutefois la FSSS qui représente le plus grand nombre de ces travailleuses.
Ces ententes prévoient notamment de faire passer le salaire au premier échelon d'une éducatrice qualifiée en CPE de 21,60 $ à 25,15 $ l'heure. Elles prévoient également des primes pour celles qui accepteraient de travailler au-delà de 35 heures par semaine.
Au début de la semaine, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a fait savoir que «le cadre établi lors de cette ronde de négos ne sera pas remis en question: c’est une question d’équité envers tous les autres syndicats qui ont déjà conclu des ententes».
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