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Déneigement: la grogne monte chez les résidents de Trois-Rivières
Les citoyens demandent aux élus de corriger la situation dès maintenant et de ne pas attendre le bilan de fin de saison.
Le déneigement a une fois de plus été au cœur des discussions mardi au conseil de Ville de Trois-Rivières. Les citoyens se sont relayés au micro pour adresser leur ras-le-bol et leur désespoir aux élus.
La Ville de Trois-Rivières a décidé de souffler la neige des quartiers résidentiels 50% sur les terre-pleins et 50% directement sur les terrains des résidents cet hiver, afin de ne pas remplir trop rapidement le dépôt à neige dont le volume est problématique. Or, le ratio ne semble pas respecté selon ce qu'ont rapporté les citoyens des quartiers aux quatre coins de la ville.
Les citoyens demandent aux élus de corriger la situation dès maintenant et de ne pas attendre le bilan de fin de saison.
«Je suis comme dans un iglou, mon cher maire!» a lancé Lucie Gervais, une résidente qui a déjà 10 pieds de neige devant sa fenêtre après les deux tempêtes de la semaine dernière. La neige, laissée par les camions sur les terrains privés, est aussi très compacte et difficile, voire même impossible à pelleter sans machinerie. Mme Gervais peine à se faire un chemin jusqu'à la rue.
«Non seulement on en met du côté des résidences, mais on en laisse trois pieds à l’intérieur de la rue, ce qui bouche les puisards», a rajouté un autre résident de Trois-Rivières, Jacques Duchesne, lors du conseil municipal.
Ce dernier prend lui-même le temps d'aller dégager les endroits problématiques près de sa maison. Cela lui prend d'une à deux heures. «Et je ne suis plus jeune, jeune!», a-t-il souligné, en rappelant que la population de Trois-Rivières est vieillissante.
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Appuis de plusieurs conseillers municipaux
Même son de cloche du côté de la conseillère du district des Rivières, Pascale Albernhe-Lahaie.
«C’est exactement ce qu’on me rapporte: des gens qui ont eu besoin de couper à la hache des blocs de glace trop durs et qui n’ont pas la condition physique pour le faire. Je m'inquiète grandement pour ces gens-là.», a-t-elle raconté lors du conseil municipal.
L'élue souhaite que des changements soient apportés d'ici les prochains jours. «Je souhaiterais qu’on améliore nos méthodes de déneigement actuellement, en urgence, pas attendre à la fin de l’hiver», a-t-elle précisé.
Plusieurs autres conseillers, dont François Bélisle, Pierre Montreuil et Alain Lafontaine, ont confirmé avoir reçu des dizaines de plaintes au téléphone ou par courriels, en plus de celles enregistrées au 311.
«Avant de changer complètement de cap, j'ai la conviction qu'il faut essayer des ajustements. Si à des endroits la neige n'est pas répartie 50/50, essayons de corriger le tir.»
Le maire Jean Lamarche affirme que des équipes de travaux publics vont évaluer les situations au cas par cas, pour voir si des changements immédiats sont nécessaires.
«Ce n'est pas du tout ce que l’on souhaite et ça ne fait pas partie de la vision ni de la direction qui ont été donnés par le conseil de ville à nos gestionnaires», a-t-il répondu à l’assemblée.
M. Lamarche assure que les échos qu'il entend et les photos dont il a pris connaissance ne reflètent pas le plan pour lequel les élus ont voté. «Est-ce qu'il y a une incompréhension? Est-ce une mauvaise manipulation? Allons voir!», a-t-il conclu.
