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Comme les billets, les prix sont frappants ont admis certains spectateurs à Noovo Info. Mais, pourquoi les repas coûtent-ils aussi chers pendant l'événement?
Des gradins remplis attendaient les pilotes de Formule 1 dès les premières séances d’essais libres du Grand Prix (GP), vendredi. Des milliers de fans de toutes les nationalités s’entassent chaque jour dans le métro de Montréal en direction de l’île Notre-Dame pour admirer les plus grands noms du sport automobile.
Une fois arrivés sur le site du Grand Prix, d’innombrables stands de souvenirs, commerces de produits dérivés, foodtrucks et concessions alimentaires les attendent. Et comme les billets, les prix sont frappants ont admis certains spectateurs à Noovo Info.
DOSSIER | Grand Prix du Canada
Les gens à la recherche d’une poutine devront débourser environ 13$, et ce, avant les taxes et le pourboire.
Un autre comptoir alimentaire propose un petit hamburger au coût de 10$. Si vous ajoutez une boisson gazeuse, vous vous retrouvez avec une addition de plus de 15$.
Si une canicule se présente et que vous ou votre enfant avez envie d'une crème glacée, vous devrez dire adieu à votre billet de 10$ - les crèmes glacées de marque Drumsticks affichent un prix de 6,50$ et celles de Häagen-Dazs… 8$.
À l’instar du Centre Bell et des autres grands établissements montréalais, les prix de l’alcool sont très élevés dans le but d’éviter les débordements et les comportements nocifs.
Une zone du site faisant la promotion des produits de la marque Heineken distribue de nombreuses canettes de bière de 330 ml à plus de 11$ l’unité. À titre comparatif, la caisse de 24 canettes de Heineken est à 40,99$ sur le site web de l’épicerie IGA, soit environ 1,71$ par canette. La canette de Heineken est donc plus de 600% plus cher que le prix retrouvé en épicerie.
Le média 24 heures rapportait que le prix d’une canette de Heineken de 500 ml au Centre Bell était de 12,39$ en 2022.
Pourquoi les repas coûtent-ils aussi chers pendant l'événement?
Selon un restaurateur sur place, la forte hausse des prix des aliments explique ceux qui sont actuellement affichés sur son menu.
«On n’a pas le choix», a déploré Jonathan Larouche, détenteur du foodtruck Les Brûlés artisans fumeurs, qui offre de nombreux plats à base de viande fumée. Le cuisinier affirme qu’il tente de limiter ses prix le plus possible. Le fait que diverses entreprises doivent débourser une coquette somme afin de s’installer sur le site du GP joue toutefois beaucoup sur les prix des produits.
«Ça nous coûte une fortune d’être ici. Ça nous coûte un fort pourcentage (des revenus), donc le pourcentage apparaît sur le menu tout simplement», a ajouté M. Larouche.
Les produits les plus dispendieux ne se trouvent pas près des barbecues des restaurateurs, mais bien dans les boutiques officielles de la Formule 1. Au premier regard, il est possible d’apercevoir des uniformes des différentes écuries à 170$ et un chapeau floqué aux couleurs de Mercedes à 80$.
Ces prix n’ont toutefois pas empêché les commerçants de travailler sans relâche en raison des longues files d'attente. De nombreuses personnes souhaitaient mettre la main sur le maillot officiel de leur écurie favorite.
Une responsable du stand de vêtements de l’écurie Red Bull a confié à Noovo Info que plus de 90% des clients sont prêts à «mettre le prix» pour acheter leur maillot à 230$.
«On a pas mal de clients. Il y a un engouement. Seulement 10% des gens décident de ne pas acheter à cause du prix», a-t-elle avancé.
«C’est cher aussi. Ça a augmenté beaucoup», a admis François Morin (nom de famille fictif), de passage samedi en vue des qualifications. Assis sur une chaise de camping près de la piste, le père de famille dit avoir payé environ 150$ pour un billet d’admission générale.
«C’est un peu limite comme prix, je trouve», a-t-il critiqué.
Les spectateurs ont dû se ruer vers les billets disponibles dans les gradins dès qu'ils ont été mis en vente. Au moment d’écrire ces lignes, il était impossible de trouver un billet en vue de la grande course de dimanche sous les 500$. Le site de revente billets.ca fait la promotion d’un billet dans les hauteurs des gradins à plus de 600$ taxes incluses. Il s’agit du prix le plus «économique» affiché actuellement.
Le Grand Prix du Canada est financé à la hauteur de 1,3 millions de dollars (M$) par la Ville de Montréal en vue de 2023, indique la métropole.
Joint par Noovo Info, la conseillère en communications à la Société du parc Jean-Drapeau, Jessica Gaulin, affirme toutefois que le GP du Canada suscite des «retombées économiques très importantes au pays».
Une étude commandée par la Société du parc Jean-Drapeau, Tourisme Montréal et le promoteur du Grand Prix du Canada (Octane) est actuellement en cours afin de mesurer les retombées économiques de l’édition 2023, révèle Mme Gaulin.
«Une étude similaire réalisée en 2019 a permis de déterminer que l’impact sur le produit intérieur brut (PIB) du Québec s’élevait à 63,2 M$ pour cette année-là», a-t-elle conclu.