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Le service des incendies est intervenu de façon musclée. Était-ce justifié? C'est ce qu'une enquête déterminera.
Deux employés du Service incendie de Montréal (SIM) ont été suspendus dans la foulée de la controverse des fermetures de terrasses en pleines festivités du Grand Prix de Formule 1 du Canada à Montréal ce week-end, a appris Noovo Info.
Luc Rabouin, président du comité exécutif de la municipalité, avait tout d'abord révélé lundi en mêlée de presse qu'un premier employé avait été suspendu. Or, Noovo Info a reçu la confirmation un peu plus tard qu'un deuxième employé avait écopé d'une sanction similaire.
Selon nos informations, les deux employés ont été suspendus avec salaire.
La direction générale de la Ville de Montréal a trouvé la situation «assez sérieuse» pour déclencher une enquête interne et agir ainsi, a révélé Luc Rabouin, président du comité exécutif de la municipalité, lundi en mêlée de presse.
Cette enquête a cours puisque la mairesse Valérie Plante a réclamé un bilan de la situation à la suite de l’intervention musclée de pompiers qui ont demandé à un certain nombre de restaurants de fermer leur terrasse sur la rue Peel à l’ouverture des épreuves du Grand Prix vendredi. C’est typiquement l’une des soirées les plus occupées de l'année pour les restaurants et les bars. Les agents du SIM ont ordonné à certains bars de fermer leur terrasse en raison d'infractions au code.
Le Ferreira Café était l'un de ces établissements et la propriétaire Sandra Ferreira a publié sur son Instagram un message qui a été vu et aimé des dizaines de milliers de fois. Ceci dit, et le SIM, et M. Rabouin ont indiqué que le Ferreira Café était au courant de sa non-conformité plus d'une semaine avant l’intervention. Le problème était la largeur de la tente entourant la terrasse.
Sur le fond, M. Rabouin convient toutefois que ce qui s'est passé est un «choc», «inacceptable», et a «terni l'image de Montréal». Le président du comité exécutif de la Ville de Montréal affirme que les restaurateurs affectés ont 24 heures pour vérifier avec l'arrondissement ce qu'ils doivent faire pour s'assurer d'avoir une terrasse «sécuritaire» qui «respecte les normes» afin de reprendre leurs opérations pour la suite de l'été.
À première vue, la Ville de Montréal ne semble pas prévoir une forme de compensation financière pour les restaurateurs qui ont été obligés de fermer et qui ont donc encaissé des pertes financières importantes durant un week-end achalandé.
«Si [une contravention] est en lien avec une non-conformité réelle et constatée, elle est légitime», note Luc Rabouin, mais l'enquête administrative se poursuit afin de faire la lumière sur la façon dont le SIM est intervenu auprès de ces restaurateurs. Par exemple, était-il judicieux d'attendre le vendredi du début du Grand Prix pour agir? C'est ce que l'enquête déterminera.
Le président du comité exécutif de la Ville de Montréal croit qu'après une rencontre d'une heure auprès des propriétaires d'établissements, «ce qui est essentiel pour eux, c'est de continuer d'être en mode solution».
Avec de l'information de CTV News.