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Le transport de cette cargaison est un test pour l'ouverture d'un couloir maritime visant à acheminer de l'aide vers le territoire palestinien où la famine s'étend cinq mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
Un navire humanitaire chargé de quelque 200 tonnes de nourriture a mis le cap sur Gaza, mardi, dans le cadre d'un programme pilote visant à ouvrir un couloir maritime vers le territoire assiégé, où la guerre entre Israël et le Hamas, qui dure depuis cinq mois, a poussé des centaines de milliers de Palestiniens au bord de la famine.
Les efforts visant à acheminer la nourriture par voie maritime – ainsi qu'une récente campagne de largages aériens dans le nord du territoire, isolé – ont mis en évidence la frustration de la communauté internationale face à la crise humanitaire croissante et à son incapacité à acheminer l'aide par voie terrestre.
La nourriture à bord du navire humanitaire a été collectée par «World Central Kitchen», l'association caritative fondée par le célèbre chef José Andrés, et est transportée par le groupe humanitaire espagnol «Open Arms». Le navire a quitté Chypre, une nation insulaire de la Méditerranée orientale, et devrait arriver à Gaza dans deux à trois jours.
Les groupes humanitaires affirment qu’il est presque impossible d’acheminer l’aide sur une grande partie du territoire en raison des restrictions israéliennes, des hostilités en cours et de l’effondrement de l’ordre public, après que les forces de police dirigées par le Hamas aient pratiquement disparu des rues de la bande de Gaza.
On ne sait pas exactement dans quelle mesure les livraisons maritimes seront efficaces pour faire face à la catastrophe humanitaire, car il y aura encore des difficultés à acheminer l'aide une fois qu'elle sera à l'intérieur de la bande de Gaza.
Les États-Unis ont annoncé séparément leur intention de construire un pont maritime près de Gaza afin d'acheminer l'aide, mais il faudra probablement plusieurs semaines avant qu'il ne soit opérationnel. L'administration du président Joe Biden a fourni une aide militaire cruciale à Israël tout en l'exhortant à faciliter un meilleur accès humanitaire.
La guerre, déclenchée par l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, a tué plus de 30 000 Palestiniens et chassé la plupart des 2,3 millions d'habitants de Gaza de leurs foyers. Un quart de la population de Gaza meurt de faim, selon les Nations unies, parce qu'elle ne trouve pas suffisamment de nourriture ou ne peut pas se la permettre à des prix considérablement gonflés.
Les États-Unis, le Qatar et l’Égypte ont tenté de négocier un cessez-le-feu et la libération des otages à l’approche du mois sacré musulman du ramadan, qui a commencé dimanche au coucher du soleil. Mais les pourparlers sont au point mort, car le Hamas exige que toute pause temporaire dans les combats s'accompagne de garanties de fin de la guerre.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s'est engagé à étendre l'offensive à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où la moitié de la population du territoire a trouvé refuge. Il a aussi promis de poursuivre les combats jusqu'à ce que le Hamas soit démantelé et que tous les prisonniers qu'il détient soient libérés.
Dossier spécial Noovo Info | Guerre Israël – Hamas
La guerre menace de s’étendre à tout le Proche-Orient, alors que des groupes soutenus par l’Iran, alliés au Hamas, échangent des tirs avec les forces américaines et israéliennes. L'armée israélienne a déclaré qu'environ 100 projectiles avaient été lancés tôt mardi sur Israël depuis le Liban, l'un des plus gros tirs de barrage depuis le début de la guerre. Il semble que ce soit une réponse aux frappes aériennes israéliennes menées la veille au plus profond du Liban.
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Deux frappes aériennes israéliennes mardi dans le nord-est du Liban ont fait au moins deux morts et 20 blessés. Israël et le groupe militant du Hezbollah libanais ont échangé des tirs presque tous les jours depuis le début de la guerre.