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François Legault s’est à nouveau exprimé sur les barrages hydroélectriques vendredi, alors qu’il inaugurait un nouvel édifice du HEC au centre-ville de Montréal.
Ce texte a été rédigé par l’équipe du pupitre numérique de Noovo Info.
Ce qu’on peut comprendre de son discours, c’est que son équipe regarde toujours les différentes options pour agrandir la production d’électricité au Québec. Il y a entre autres la possibilité de rehausser le volume de plusieurs barrages, d’en créer un nouveau sur la rivière Petit-Mécatina, par exemple, celle d’accélération du développement éolien, etc.
Rappelons que ces projets seront nécessaires si M. Legault souhaite l’électrification de la province puisque selon lui, il manquera un demi Hydro-Québec d’ici une quinzaine d’années.
«Ce n’est pas rien! Surtout si on prend en considération que ça prend une dizaine d’années construire un barrage», s’est exclamé le collaborateur de Noovo Info Yves Boisvert, au bulletin Noovo Info 17.
«En plus, c’est la stratégie industrielle du gouvernement, on veut attirer d’autres industries», a-t-il ajouté.
Mais Hydro-Québec sera-t-elle la puissance économique tant souhaitée par le premier ministre? C’est la question que se pose Yves Boisvert.
Voyez son intervention intégrale au bulletin Noovo Info 17 dans la vidéo accompagnant l’article.
Le collaborateur de Noovo Info rappelle que l’accessibilité sociale aujourd’hui est très différente des années où les premiers barrages se construisaient. «Le gouvernement devra parler aux Innus, qui occupent le territoire où l’on pense présentement construire.»
«Il y a aussi l’aspect environnemental, les rivières ont une valeur patrimoniale et environnementale extraordinaire. Alors où est-ce qu’on va les faire ces barrages?», questionne Yves Boisvert.
Les nouvelles cet été rapportaient également que le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, demandait une évaluation dans l’éventualité de remettre en service la centrale nucléaire Gentilly-2.
«Le gouvernement examine toutes les options présentement parce que c’est énorme, la quantité d’énergie dont on aura besoin pour les projets de M. Legault», souligne Yves Boisvert.
D’après M. Boisvert, le discours du premier ministre sur le fait de «moins consommer» ne risque pas de changer, considérant la pénurie anticipée d’électricité.
À travers tous les projets d’agrandissement, il y a le barrage Churchill Falls, qui se retrouve au Labrador. Hydro-Québec possède toutefois le tiers de ce barrage.
En ce moment, Churchill Falls fournit 14% de l’électricité au Québec et ce pourcentage constitue le tiers des profits annuels d’Hydro-Québec.
Le hic, c’est que le contrat qui permet à Hydro-Québec d’acheter l’électricité de la centrale à 20 cents le kilowatt et de le vendre dix fois plus cher à différents clients, dont le Québec. se termine en 2041.
«Lorsque ce contrat viendra à échéance, les coûts risquent d’augmenter, il y a la question aussi de reconstruire le barrage, de doubler sa superficie, tout ça c’est sur la table en ce moment», souligne Yves Boisvert.
Chose certaine, François Legault prépare le terrain présentement à un développement hydroélectrique qui risque d’être majeur, «comme on ne l’a pas vu depuis très très longtemps», selon M. Boisvert.