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Alors que plusieurs projets résidentiels seront construits au cours des prochaines années...
La construction de 700 logements abordables dans l’Îlot Voyageur à la place de l’ancienne gare d’autocars pourrait avoir un impact sur le marché immobilier et le marché locatif à Montréal.
Le promoteur immobilier Younes El Moustir a expliqué vendredi sur les ondes de Noovo Info qu’une forte augmentation de l’offre dans un quartier risque de «stabiliser les prix». Selon le chroniqueur, il serait même possible voir une «légère baisse», alors que plusieurs projets résidentiels seront construits au cours des prochaines années.
Mais la transformation d’un seul bâtiment laissé à l’abandon ne règlera pas la crise du logement. «Il doit y avoir d’autres solutions», a lancé M. El Moustir.
«Il faut revigorer le quartier et donner plus de ressources aux personnes en situation d’itinérance, car des fois elles refusent d’aller dans des logements», a-t-il expliqué.
Reste que la potentielle construction d’un immeuble à logements dans le quartier Ville-Marie fait renaître une lueur d’espoir pour le secteur, qui a besoin d’amour depuis l’augmentation des enjeux d’itinérance.
Le terrain de l’îlot Voyageur, qui appartient actuellement à la Ville de Montréal, sera proposé aux entrepreneurs lors des prochaines semaines, indique-t-on. Un projet qui risque d’intéresser plusieurs promoteurs, estime Younes El Moustir.
«C’est un projet d’envergure. Et ça leur permet de réaliser un certain profit au volume en raison des 700 logements», a-t-il ajouté.
Avant de vendre, M. El Moustir affirme que la Ville de Montréal doit s’assurer de la qualité des logements qui seront construits.
«Ce n’est pas parce qu’il s’agit de logements abordables qu’il faut construire avec n’importe quoi», a-t-il conclu.
L’histoire de l’Îlot Voyageur aura fait couler beaucoup d’encre au cours des dernières années.
Rappelons qu’en 2005, que l’Université du Québec à Montréal avait l’intention d’y construire des logements étudiants, mais a dû abandonner après un fiasco financier.
En 2018, la Ville de Montréal a racheté la bâtisse avec l’intention d’y installer plusieurs commerces, mais la pandémie a changé les plans.
«Ça fait six ans que la Ville a acquis le terrain de la partie sud de l’îlot Voyageur et tout ce qu’on se fait présenter c’est une absence de vision qui repose sur une proposition d’appel à projets de la part des promoteurs», a indiqué le conseiller municipal de l’opposition officielle, Julien Hénault-Ratelle.
À voir dans la vidéo.