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«C'est très inquiétant.»
Un État australien a fermé deux plages après que des poissons morts et une mousse inhabituelle - de couleur blanche cassée - se sont échoués sur le rivage, tandis que des surfeurs ont commencé à se sentir mal, ont rapporté les autorités mardi.
Une prolifération de microalgues créée par des conditions météorologiques inhabituelles aurait rendu malades les humains et la vie marine et créé la mousse qui a recouvert des centaines de mètres de côtes, selon Sam Gaylard, responsable scientifique principal de l'Autorité de protection de l'environnement d'Australie-Méridionale.
«C'est très inquiétant», a-t-il affirmé à l'Australian Broadcasting Corp. «C'est inhabituel à cette échelle. À cette période de l'année, lorsque les conditions météorologiques le permettent, nous observons parfois des proliférations isolées, mais quelque chose de cette ampleur est vraiment inhabituel.»
Les plages de Waitpinga et de Parsons, situées au sud d’Adélaïde, la capitale de l’État d’Australie-Méridionale, sont fermées au public depuis lundi en raison d’une «mortalité massive de poissons dans la région», a indiqué le ministère de l’Environnement et de l’Eau dans un communiqué.
«Les plages seront rouvertes dès que possible», a-t-on ajouté.
Des dizaines de poissons morts se seraient échoués sur la rive.
Les surfeurs se plaignent depuis la fin de semaine d'avoir mal aux yeux, mal à la gorge et de tousser après avoir été en contact avec l'eau, a rapporté Anthony Rowland, un habitant de la région qui a surfé à Waitpinga samedi.
«Pendant que nous étions là-bas, nous avons commencé à tousser», a-t-il raconté, en faisant référence à ses camarades de surf. Il a dit avoir été bouleversé par la réaction des autres surfeurs après avoir raconté son expérience en ligne.
«Beaucoup de gens ont pris contact avec moi, tant de personnes ont dit qu'elles avaient exactement les mêmes symptômes», a-t-il dit.
Des scientifiques marins ont prélevé des échantillons d'eau dans l'écume, un sous-produit de la décomposition des organismes toxiques, lundi, mais l'identification de l'organisme pourrait prendre jusqu'à la fin de la semaine, a déclaré Gaylard.
Une prolifération de microalgues – des organismes unicellulaires microscopiques – pourrait avoir été causée par une récente période prolongée de chaleur et de sécheresse, avec peu de vent et de faibles marées, a expliqué Sam Gaylard.
Depuis dimanche, la houle s’est intensifiée dans la région, et cette agitation pourrait fragmenter les algues tout en générant davantage de mousse, a-t-il ajouté.
«Pour le moment, nous ne savons pas combien de temps cela va durer», a-t-il avoué.