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Patrouille

Intercepté à la frontière, un présumé passeur est formellement accusé par la GRC

Kamalanathan Kathapillai doit comparaître au palais de justice de Valleyfield le 10 mars prochain.

Neuf personnes ont été placées en garde à vue après avoir franchi la frontière canado-américaine près de Coutts, en Alberta, le 4 janvier 2025.
Neuf personnes ont été placées en garde à vue après avoir franchi la frontière canado-américaine près de Coutts, en Alberta, le 4 janvier 2025.
/ Noovo Info

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a arrêté et a formellement accusé un présumé passeur de 61 ans, qui faisait passer illégalement des migrants à la frontière canado-américaine. 

Kamalanathan Kathapillai, de Barrie en Ontario, est accusé de complot en vue de commettre une infraction aux États-Unis. Il doit comparaître au palais de justice de Valleyfield le 10 mars prochain.

Selon l’enquête menée par la police fédérale de la région de l'Est, l'homme de 61 ans aurait organisé le passage illégal de quatre personnes en véhicule dans un lieu non gardé à la frontière le 25 avril 2024. 

Le présumé passeur été arrêté le jour même à bord de son véhicule à Dundee, en Montérégie, permettant aux policiers de saisir 1100 dollars canadiens, 1100 dollars américains et sa voiture comme bien infractionnel.

 

La GRC n'était toutefois pas en mesure de préciser si les autorités américaines ont intercepté ou non les quatre personnes entrées illégalement sur leur territoire.

M. Kathapillai est de nationalité indienne, mais il détient la résidence permanente au Canada.

Plus tôt ce mois-ci, la GRC avait formellement accusé trois présumés passeurs, qui faisaient traverser des personnes à la frontière du Canada aux États-Unis, dans le cadre de deux enquêtes régionales au Québec. Il s'agit de Muhammet Akca, Adrian Jose Herrera Tabares et  Frangeli Coromoto Guzman Espinoza. Leurs comparutions sont prévus en mars et avril prochains.

En Alberta, trois incidents avaient été rapportés par la GRC concernant les passages illégaux à la frontière, dont la mort d'un migrant.

Une frontière renforcée sous les menaces de Trump

Dans le cadre des négociations de la guerre commerciale entre les États-Unis et le Canada, le premier ministre Justin Trudeau a dû accepter des demandes de l'administration Trump afin de retarder l'imposition de tarifs douaniers d'au moins un mois.

Outre les sommes supplémentaires attribuées au plan pour renforcer la frontière, le Canada inscrira notamment les cartels sur la liste des terroristes, lancera un nouveau groupe de travail transfrontalier, dépensera 200 millions de dollars supplémentaires pour lutter contre le trafic de drogue et nommera un tsar du fentanyl. Sous le coup des menaces de Trump, le Mexique a dû déployer 10 000 soldats à sa frontière avec les États-Unis.

Afin d'assurer un meilleur contrôle, la GRC avait annoncé une augmentation du nombre de drones et d’hélicoptères patrouillant le long de la frontière. Le gouvernement de François Legault avait également proposé son aide pour le territoire québécois.

Parmi les mesures mises en place depuis décembre dernier, le gouvernement fédéral a mis fin aux allers-retours des ressortissants étrangers qui quittent le Canada pendant une courte période pour revenir et avoir accès aux services consulaires.

On utilise désormais 60 nouveaux drones afin de surveiller plus étroitement la plus longue frontière terrestre au monde. Des tours de surveillances seront bientôt installées et de nouvelles technologies comme des rayons X sont utilisés pour détecter des substances chimiques.

Avec des informations de Noovo Info et de La Presse canadienne