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Le bilan d’une attaque au missile contre des immeubles d’habitation dans une ville du sud de l’Ukraine est passé à 11 morts, alors que davantage de missiles russes et - pour la première fois - des drones explosifs ont ciblé Zaporijjia, tenue par les Ukrai
Le bilan d’une attaque au missile contre des immeubles d’habitation dans une ville du sud de l’Ukraine est passé à 11 morts, alors que davantage de missiles russes et - pour la première fois - des drones explosifs ont ciblé Zaporijjia, tenue par les Ukrainiens, vendredi.
Alors que la guerre déclenchée par l’invasion de son voisin par la Russie en février se poursuivait, le Comité Nobel norvégien a décerné le prix Nobel de la paix à des organisations de défense des droits de l’homme en Russie et en Ukraine, et à un militant emprisonné de la Biélorussie, une alliée russe.
Interrogé par un journaliste pour savoir si le prix partagé par le militant biélorusse des droits Ales Bialiatski, le groupe russe Memorial et l’organisation ukrainienne Center for Civil Liberties doit être considéré comme un «cadeau d’anniversaire» au président russe Vladimir Poutine, qui a eu 70 ans vendredi, le président de la commission Berit Reiss-Andersen a dit non.
«Le prix ne s’adresse pas au président Poutine, pas pour son anniversaire ou dans un autre sens, sauf que son gouvernement, tout comme le gouvernement en Biélorussie, représente un gouvernement autoritaire qui réprime les militants des droits de la personne», a déclaré M. Reiss-Andersen.
Cette semaine, M. Poutine a illégalement revendiqué quatre régions de l’Ukraine comme territoire russe, y compris la région de Zaporijjia qui abrite une centrale nucléaire tentaculaire sous occupation russe; la ville du même nom reste sous contrôle ukrainien.
Les combats près de la centrale nucléaire de Zaporijjia ont alarmé le chien de garde de l’énergie atomique de l’ONU. Un accident là-bas pourrait libérer dix fois plus de radioactivité potentiellement mortelle que le pire accident nucléaire au monde à Tchornobyl il y a 36 ans, a prévenu vendredi le ministre ukrainien de la Protection de l’environnement, Ruslan Strilets.
«La situation avec l’occupation, le bombardement et l’exploitation des centrales nucléaires de Tchornobyl et de Zaporijjia par les troupes russes a des conséquences qui auront un caractère mondial», a déclaré M. Strilets à l’Associated Press dans un entretien par courriel alors qu’il assistait à une conférence de l’ONU à Chypre.
Alors que son armée perd du terrain face à une contre-offensive ukrainienne dans le sud et l’est du pays, la Russie a déployé des drones de fabrication iranienne pour attaquer des cibles ukrainiennes. Les «drones kamikazes» sans pilote et jetables sont moins chers et moins sophistiqués que les missiles, mais se sont avérés efficaces pour causer des dommages aux cibles au sol.
Le gouverneur régional, Oleksandr Starukh, a dit que des drones Shahed-136 de fabrication iranienne avaient endommagé deux infrastructures dans la ville de Zaporijjia, la première fois qu’ils y étaient utilisés. Il a ajouté que des missiles avaient également frappé à nouveau la ville, blessant une personne.
Les services d’urgence ukrainiens ont indiqué que le bilan des frappes de missiles russes S-300 sur la ville un jour plus tôt était passé à 11 morts et que 21 autres personnes avaient été sauvées des décombres d’appartements détruits.
«Ce n’était pas une frappe aléatoire, mais une série de missiles visant des bâtiments à plusieurs étages», a écrit M. Starukh sur sa chaîne Telegram.
La Russie aurait converti le S-300 de son utilisation d’origine comme arme antiaérienne à longue portée en un missile pour les attaques au sol en raison d’une pénurie d’autres armes plus appropriées.
L’armée ukrainienne a dit que la plupart des drones abattus jeudi et vendredi étaient des Shahed-136 de fabrication iranienne. Cependant, il est peu probable que les armes affectent de manière significative le cours de la guerre, a estimé l’Institut pour l’étude de la guerre basé à Washington.
«Ils ont utilisé de nombreux drones contre des cibles civiles dans les zones arrière, espérant probablement générer des effets non linéaires par la terreur. De tels efforts ne réussissent pas», ont écrit les analystes du groupe de réflexion.
Pendant ce temps, la capacité de l’Ukraine à capturer et à remettre en service des chars et d’autres équipements russes continue d’être un facteur important dans la poussée de ses forces pour repousser l’invasion.
Les forces ukrainiennes ont capturé au moins 440 chars et environ 650 véhicules blindés depuis le début de la guerre, a annoncé vendredi le ministère britannique de la Défense.
«L’incapacité des équipages russes à détruire l’équipement intact avant de se retirer ou de se rendre met en évidence leur mauvais état d’entraînement et leur faible niveau de discipline de combat, ont estimé les Britanniques. Avec des formations russes soumises à de fortes pressions dans plusieurs secteurs et des troupes de plus en plus démoralisées, la Russie continuera probablement à perdre des armes lourdes.»
L’armée ukrainienne a également déclaré vendredi que 500 anciens criminels ont été mobilisés pour renforcer les rangs russes dans la région orientale de Donetsk, où les forces ukrainiennes ont repris du territoire. Les nouvelles unités sont commandées par des officiers issus des forces de l’ordre, a indiqué l’armée.