Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

Politique

Trudeau frustré par les fuites de renseignements «sensationnalistes»

Le premier ministre Justin Trudeau a exprimé sa frustration à l'enquête fédérale sur l'ingérence étrangère.

Reportage vidéo :

Source

La Presse canadienne
Texte :
La Presse canadienne

Le premier ministre Justin Trudeau a exprimé sa frustration à l'enquête fédérale sur l'ingérence étrangère en disant que des renseignements divulgués aux médias avaient été sensationnalistes. 

Dans une entrevue classifiée accordée en février dans le cadre de l'enquête publique, M. Trudeau a déclaré que cela portait extrêmement atteinte à la confiance des Canadiens envers le processus démocratique.

Voyez le compte-rendu d'Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo liée à l'article.

Un résumé public de l'entretien a été divulgué mercredi lors de son audience à la Commission d’enquête sur l’ingérence étrangère dans les processus électoraux et les institutions démocratiques fédéraux. 

Le document indique que M. Trudeau a jugé que les fuites étaient «particulièrement frustrantes» parce que le gouvernement libéral avait mis en place des mécanismes robustes pour détecter et combattre les interférences, et pourtant, il a été «présenté comme négligent dans les médias».

«Le premier ministre a également estimé que les fuites illustrent les dangers de tirer des conclusions basées sur un seul renseignement, sans contexte suffisant et sans aucune analyse de sa fiabilité», peut-on aussi lire dans le résumé de l'entretien. 

Les allégations d’ingérence étrangère lors des deux dernières élections générales – suggestions alimentées par des fuites anonymes dans les médias – ont donné lieu à une série d’appels à une enquête publique.

Lors de l'audience de mercredi, M. Trudeau a parlé de la «nature explosive des reportages médiatiques, découlant de renseignements non fondés et non corroborés partagés par un divulgateur».

«Il y a aussi des choses qui étaient complètement fausses», a-t-il affirmé.

M. Trudeau a déclaré que les fuites étaient «profondément préoccupantes» parce que le gouvernement ne pouvait pas corriger les faits, dans certains cas, sans révéler les techniques utilisées par les agences de sécurité canadiennes pour assurer la sécurité des citoyens et de leurs institutions.

«Si nous disons certaines choses, ou si nous contredisons ou nions d'autres choses, nous pourrions donner à nos adversaires des outils pour réellement comprendre comment nous détectons leurs interférences», a-t-il soutenu.

Par ailleurs, M. Trudeau a expliqué que la seule façon pour qu'il soit mis au courant d'une information «jugée prioritaire» est par un breffage en personne ou un appel sécurisé avec sa conseillère à la sécurité nationale.

«La seule façon sûre de s'assurer que je suis informé d'un enjeu prioritaire, c'est jamais juste de me glisser une note, c'est d'assurer d'avoir un moment de breffage direct avec ma conseillère en sécurité et renseignements qui vient me donner des mises à jour d'habitude sur plusieurs sujets», a-t-il exposé durant son témoignage.

M. Trudeau a aussi dit qu'il était «confiant qu'elle reçoit l'information que les différentes agences trouvent pertinente».

«Mais comme on a vu, il y a toujours des améliorations à faire sur la façon que différents départements et différents secteurs du gouvernement travaillent ensemble», a affirmé le premier ministre.

Il a également rappelé quel rôle incombe à chacun. «Ce n’est pas à moi de dire au panel qu'il faut veiller contre la mésinformation ou la désinformation, ça fait partie de leur job pour s’assurer l'intégrité des élections, a-t-il argué. C'est une job qu'ils ont bien faite en 2019 et 2021, mais on reconnait qu'en 2025 ça va être encore plus difficile et ils vont devoir continuer leur excellent travail.»

La comparution de M. Trudeau fait suite à plusieurs jours de témoignages de membres de son cabinet, de représentants de partis politiques, de hauts fonctionnaires et de responsables du renseignement.

En vertu d'un protocole fédéral, il y aurait une annonce publique si un groupe de hauts fonctionnaires déterminait qu'un incident – ou une accumulation d'incidents – menaçait la capacité du Canada à organiser des élections libres et équitables.

Aucune annonce de ce type n’a été faite concernant les élections générales de 2019 ou de 2021.

Reportage vidéo :

Source

La Presse canadienne
Texte :
La Presse canadienne