Début du contenu principal.
Voyez tous les développements du 33e jour de la campagne électorale au Canada.
Le conservateur Pierre Poilievre a fait une première escale en Nouvelle-Écosse où il a promis de s'attaquer aux quotas de véhicules électriques imposés aux constructeurs. À l'autre bout du pays, l'ombre de Donald Trump continuait de planer, jeudi, sur la campagne du chef libéral, Mark Carney.
Le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, veut mettre fin à la réglementation instaurée par le gouvernement libéral exigeant que 20 % de tous les nouveaux véhicules de tourisme vendus au Canada soient à zéro émission d'ici 2026. Ce seuil augmente chaque année, atteignant 60 % en 2030 et 100 % en 2035.
M. Poilievre décrit cette réglementation comme une «taxe» qui au bout du compte sera refilée aux acheteurs. Puisque, explique-t-il, dès l'année prochaine, les fabricants d'automobiles devront «payer une amende allant jusqu'à 20 000 $ par véhicule».
«Il ne s'agit pas d'une pénalité pour le fabricant d'automobiles. C'est une nouvelle taxe qui va être imposée sur vous, l'acheteur, si vous souhaitez acheter une voiture à essence ou hybride», a soutenu le dirigeant du PCC, à Halifax.
La réglementation sur les véhicules électriques obligatoires comprend un système de crédits offrant aux constructeurs automobiles une certaine flexibilité pour atteindre leurs objectifs de vente. Ils peuvent toucher et accumuler des crédits de 20 000 $ chacun pour la vente de véhicules électriques ou hybrides, et les perdre s'ils n'atteignent pas les objectifs.
Cette politique de quotas s'inscrit dans le plan global du gouvernement fédéral visant à réduire, d'ici 2030, les émissions de gaz à effet de serre de 40 % par rapport aux niveaux de 2005.
Pendant ce temps, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, a soutenu que les protections environnementales devraient être exclues des négociations commerciales avec les États-Unis, tout comme les droits des Autochtones.
De passage à Winnipeg, au 33e jour de la campagne électorale fédérale, M. Singh a aussi indiqué que les minéraux critiques, l'hydroélectricité et les transports en commun devraient être protégés au moment d'éventuels pourparlers avec les Américains.
Le chef néo-démocrate avait déjà demandé d'exclure plusieurs autres enjeux des négociations, dont la gestion de l'offre, la langue française et le bois d'oeuvre.
D'ailleurs, les menaces du président américain qui planent sur la souveraineté canadienne se sont de nouveau immiscées dans la campagne fédérale. Le chef du Parti libéral du Canada et premier ministre sortant a dû revenir sur son appel avec Donald Trump en mars dernier.
Mark Carney a admis que le locataire de la Maison-Blanche avait soulevé la question de faire du Canada un 51e État lors de leur premier entretien téléphonique, contrairement à ce que ses déclarations précédentes laissaient entendre.
Selon un article de Radio-Canada, le président américain avait évoqué l'idée d'un 51e État. Dans son résumé de la conversation, M. Carney avait conclu que le président américain avait respecté la souveraineté «tant dans ses commentaires publics que privés».
Jeudi midi, pressé de questions par plusieurs journalistes à savoir si M. Trump avait bel et bien parlé du 51e État, le chef libéral a fini par acquiescer. «Oui, il l'a soulevé», a-t-il lâché, en point de presse à Coquitlam, en Colombie-Britannique.
Dans les heures précédentes, les adversaires de M. Carney s'étaient empressés de lui réclamer des comptes et l'ont accusé de ne pas dire toute la vérité.
Selon le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, son rival libéral «a manipulé la vérité avec bien peu de précautions (...) pour se donner l'image d'un leader fort, grand négociateur, gestionnaire de crise».
M. Blanchet poursuivait, pour sa part, sa tournée en banlieue montréalaise pour une deuxième journée d'affilée, après avoir fait une escale à Dorval, sur l'île de Montréal.
Le bloquiste a de nouveau réfuté toute idée voulant qu'il cherche à sauver les meubles en faisant campagne dans des circonscriptions étant déjà dans le giron de sa formation politique. M. Blanchet s'est aussi rendu dans une circonscription que le Bloc espère ravir au sud de Montréal, Brome-Missisquoi.
Il a réitéré son appel aux Québécois d'envoyer le plus de députés possible de son parti à la Chambre des communes afin que les bloquistes détiennent la balance du pouvoir sous un gouvernement libéral minoritaire.
M. Singh du NPD passe aussi une partie des derniers jours de la campagne électorale dans les villes où il espère conserver des sièges qui pourraient être menacés. Il a également fait valoir que les députés néo-démocrates ont été capables d'apporter du changement au niveau fédéral ces dernières années.
Voyez ici les développements du 33e jour de la campagne électorale au Canada:
13 h 13 | Carney admet que Trump a parlé du 51e État pendant leur appel téléphonique
11 h 32 | Le NPD veut protéger les droits des Autochtones dans les négociations commerciales
Le Nouveau Parti démocratique soutient que les protections environnementales et les droits des Autochtones ne devraient jamais faire partie des négociations commerciales.
10 h 50 | Yves-François Blanchet poursuit sa tournée dans le 450
Le chef bloquiste Yves-François Blanchet poursuit jeudi sa tournée dans le 450, en banlieue de Montréal, pour une deuxième journée d'affilée.
En plus de se rendre dans des circonscriptions que le Bloc québécois s'affaire à préserver, M. Blanchet visitera également celle de Brome-Missisquoi, que le parti espère ravir aux libéraux.
La veille, il avait précisé aux journalistes qui le questionnaient qu'il «ne joue pas à la défensive» bien qu'il passait toute la journée dans des circonscriptions qui sont déjà bloquistes.
À VOIR AUSSI | «905»: comment le vote d'une région pourrait changer le résultat des élections
9 h 50 | Sondage: les Canadiens préfèrent toujours Carney à Poilievre comme premier ministre
Au 33e jour de la campagne électorale fédérale, les libéraux ont quatre points d'avance sur les conservateurs, l'écart se réduisant tant au niveau des intentions de vote à l'échelle nationale que sur la question du premier ministre préféré des Canadiens.
Un sondage réalisé par Nanos Research du 21 au 23 avril donne 43% des intentions de vote aux libéraux, contre 39% aux conservateurs, qui ont progressé au cours des trois derniers jours à l'échelle nationale.
Le Nouveau Parti démocratique recueille 7% des intentions de vote, suivi du Bloc québécois (6%), du Parti vert du Canada (3%) et du Parti populaire du Canada (1%).
9 h 23 | Poilievre veut abolir les quotas de véhicules électriques pour les constructeurs
Le chef conservateur Pierre Poilievre dit vouloir mettre fin à la «guerre contre l'auto», en supprimant dès son premier jour au pouvoir les quotas imposés aux constructeurs automobiles pour offrir des véhicules électriques.
8 h 50 | Élections Canada se prépare à gérer un long bulletin de vote dans la circonscription de Carleton
Élections Canada affirme avoir mis en place des mesures spéciales pour aider les électeurs à voter dans la circonscription ontarienne où le chef conservateur, Pierre Poilievre, est défié par 90 autres candidats.
5h | Chronique Maude Goyer - Élections 2025: où sont les promesses pour les parents (épuisés)?
Certains enjeux sont complètement évacués de la campagne électorale. On a bien peu entendu parler d’environnement, d’itinérance, de la situation des aînés ou encore de certaines problématiques liées au monde agricole. Un autre grand absent? La famille.
À VOIR AUSSI | «Aucun intérêt à voter NPD cette fois»: des électeurs préoccupés se tournent vers les libéraux
Avec des informations de CTV News et de Noovo Info