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La Société de transport de Montréal (STM) a mis fin à l'interdiction temporaire de flâner dans les stations du métro de Montréal. Cette mesure, mise en place à la mi-mars, devait prendre fin le 30 avril.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
«Nous prendrons le temps d'examiner les données que nous recueillons actuellement et nous présenterons notre analyse au cours des prochaines semaines, d'abord à notre conseil d'administration, puis publiquement», a dit Laurence Houde-Roy, conseillère corporative de la STM, à CTV News. «Nous rencontrerons également des organismes venant en aide aux personnes en situation d'itinérance dans le cadre de notre analyse rétrospective.»
L'interdiction a été mise en place pour freiner ce que l'agence de transport public a appelé une forte augmentation du nombre de personnes ayant des problèmes de toxicomanie et de santé mentale.
À l'époque, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, avait rappelé que «le rôle premier de la STM est de transporter des personnes et de maintenir un réseau de transport sécuritaire et fonctionnel pour tous. Les mesures annoncées sont difficiles, voire déchirantes, mais elles sont nécessaires».
Elle a ajouté qu'au cours des dernières années, les employés de la STM ont dû nettoyer des déchets humains et des seringues contaminées. Mme Plante a affirmé que les entreprises situées le long du réseau de métro subissaient également des conséquences négatives.
La STM affirme qu'elle n'accordera pas d'entrevues sur le sujet tant que son analyse ne sera pas terminée.
La Mission Saint-Michel a indiqué à CTV News qu'elle discutait actuellement avec la STM des moyens d'empêcher l'agence de prendre des mesures aussi draconiennes à l'avenir.
«Nous sommes nous-mêmes passés par le métro, et nous avons certainement remarqué un effet dramatique sur la présence des gens», a dit Andrew Marrocco, directeur général de la Mission Saint Michael's.
Certaines des personnes qui venaient à la STM n'étaient pas en mesure de s'y rendre. «Certaines des personnes qui venaient dans notre refuge, qu'elles l'aient déjà fait ou qu'elles ne l'aient pas fait auparavant, étaient en fait en grande détresse parce que, dans cette situation, l'un de leurs espaces de vie leur avait été enlevé.»
M. Marrocco fait remarquer que la Mission accueille habituellement 100 à 125 personnes par jour, mais que dans les semaines qui ont suivi l'interdiction de flâner, le nombre de personnes est passé à 180.
«Nous avions déjà atteint notre capacité d'accueil», explique-t-il. «Mais nous avons dépassé nos records précédents d'environ 20 à 25 % de personnes différentes passant par le refuge, ce qui, lorsque vous êtes déjà à pleine capacité, représente une augmentation très significative.»
M. Marrocco souligne qu'il est «très déstabilisant» de priver les personnes vulnérables de refuges potentiels et qu'il faut faire davantage pour s'attaquer aux causes profondes qui expliquent pourquoi et comment les gens se retrouvent sans toit, tout en soutenant les organisations qui existent déjà.