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Société

Grève: la STM invite ses usagers à privilégier le transport actif et le télétravail

Aucun dédommagement n'est prévu pour les usagers qui ont acheté des titres mensuels ou hebdomadaires.

Un autobus de la STM, photographié dans une rue de Montréal, le jeudi 14 novembre 2024. LA PRESSE CANADIENNE/Graham Hughes
Un autobus de la STM, photographié dans une rue de Montréal, le jeudi 14 novembre 2024. LA PRESSE CANADIENNE/Graham Hughes
Stéphane Blais
Stéphane Blais / La Presse canadienne

La Société de transport de Montréal (STM) invite sa clientèle à privilégier le transport actif et le télétravail pendant la grève des 1400 employés d'entretiens, prévue du 9 au 17 juin. 

La STM a créé un site spécialement pour informer sa clientèle de l'état du réseau, des dernières mises à jour et des informations importantes concernant la possible grève: stm.info/greve.

Même si les services seront maintenus pendant les heures de pointe, le transport et la circulation en ville risquent d'être fortement perturbés.

«J'invite nos clients qui sont capables de faire du transport actif, de l'utiliser durant cette période, que ce soit la marche, le vélo, le Bixi, en espérant que la météo sera clémente durant ce temps», a indiqué la directrice générale de la STM, Marie-Claude Léonard, lors d'une conférence de presse mercredi matin.  

Les lignes-écoles, conçues spécialement pour la desserte d'une école, seraient maintenues pendant la grève.

Aucun dédommagement n'est prévu pour les usagers qui ont acheté des titres mensuels ou hebdomadaires

«Nous sommes conscients des impacts de cette grève sur notre clientèle et nous mettons tout en place pour que ses déplacements se déroulent le mieux possible», a affirmé la directrice générale de la STM.

Recours à la sous-traitance

Marie-Claude Léonard a expliqué que le contexte financier de la STM fait en sorte qu'elle doit s'assurer «d'être à juste coût» et «cela doit se refléter dans les présentes négociations des conventions collectives pour respecter la capacité de payer de nos bailleurs de fonds».

Le syndicat et l'employeur se sont rencontrés plus de 75 fois depuis l'automne. L'introduction de la sous-traitance et le transfert de certaines tâches au privé font partie des négociations.

«Il faut regarder ce qui est en dehors de notre mission» et «ce qui ne fait pas partie de notre activité principale», a indiqué Marie-Claude Léonard.

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Invitée à donner des exemples d'activités qui devraient être sous-traitées, la directrice générale a expliqué que la STM avait accumulé, au fil du temps, des camions de déneigement, des véhicules pour faire du paysagement, un camion à ordures et un camion aspirateur d'eaux usées.

L'entretien de ses véhicules, a-t-elle indiqué, ne fait pas partie de la mission de la STM.

«Notre mission, c'est de livrer du service, c'est d'entretenir des bus et des métros» et «je ne pense pas que c'est dans la mission de l'entreprise de ramasser et pomper des eaux usées ou de ramasser des vidanges» alors «on se doit de revoir nos méthodes de travail» et «se concentrer sur l’offre de service», a fait valoir Marie-Claude Léonard.

Horaires atypiques et déplacement des employés

Hormis le recours à la sous-traitance, le syndicat rapporte plusieurs points en litige, dont la création d'horaires atypiques – de soir, de nuit et de fin de semaine et la possibilité de déplacer des employés d'une installation à l'autre.

«Il va toujours avoir des horaires de soir, de week-end, de nuit, ça fait partie de notre réalité», a-t-elle indiqué à propos des «horaires atypiques».

La STM a fait savoir qu'elle souhaiterait payer moins d'heures supplémentaires pour ce type d'horaire.

Dans certains, a expliqué la directrice générale, «la seule façon de répondre aux besoins, pour avoir des bus, des métros sur la route pour livrer notre mission, c'est de payer du temps supplémentaire. Donc, nous, on veut pouvoir revenir à payer du temps régulier pour la majorité de nos besoins».

Marie-Claude Léonard a également expliqué que l’ancienne convention contenait «une certaine clause»  qui permettait, selon les besoins, de déplacer un employé d’un centre de travail, par exemple une station de métro, à un autre.

«Cette clause, on veut l’étendre pour s’assurer de couvrir l’ensemble des besoins» et ainsi «avoir la bonne personne à la bonne place et qui réalise le bon travail».

Horaire des services

Les services essentiels seraient maintenus pendant la grève du Syndicat des employés d'entretien de la Société de transport de Montréal, du 9 au 17 juin, mais les horaires de fonctionnement du métro et du réseau d'autobus seront considérablement modifiés.

Pour les trois premiers jours de la grève, les 9, 10 et 11 juin, les autobus et les trains du métro ne circuleront que lors des heures de pointe du matin et de l'après-midi, ainsi qu'en fin de soirée. À l'extérieur de ces périodes, il n'y aura aucun service.

Le 12 juin, le service sera offert à 100 % pendant les périodes de pointe, qui seront prolongées d'une heure, et à 50 % à l'extérieur de celles-ci.

Pendant le Grand Prix de Formule 1, qui aura lieu du 13 au 15 juin, le service sera maintenu à son niveau habituel. Dans leur entente soumise au Tribunal administratif du travail, les deux parties ont pris acte du fait que cet événement augmente considérablement l'achalandage dans les transports en commun.

Finalement, le 16 et 17 juin, le service sera offert à 100 % pendant les périodes de pointe et à 50 % à l'extérieur de celles-ci, mais les heures de pointe reviendront à leur horaire du début de la grève.

«J'invite instamment les parties à poursuivre leurs discussions à la table des négociations et ils peuvent trouver une solution d’une journée à l’autre», a commenté le ministre du Travail du Québec, Jean Boulet, mercredi.

Stéphane Blais
Stéphane Blais / La Presse canadienne