Le journaliste de Noovo Info Étienne Fortin-Gauthier s’est rendu dans la région afin d’y prendre le pouls de la population en vue des élections de lundi prochain.
Markham est l’une des grandes villes du 905. 70 % de la population y est d'origine asiatique et la moitié d’origine chinoise. Des résidents rencontrés au Pacific Mall, le plus grand centre commercial asiatique du Canada, ont confié avoir plus d’affinités avec le chef conservateur Pierre Poilievre.
«Je crois que Pierre Poilievre est davantage digne de confiance. On a appris à le connaître, il est en politique depuis longtemps», a lancé une femme.
Un autre homme n’a pas pris position directement, mais a affirmé que le Canada avait besoin de «beaucoup» de changement et a soutenu que les gens étaient «en colère».
Une région pivot
Les résidents du 905 ont tendance à ne pas voter pour le même parti d’une élection à l’autre, contrairement à d'autres circonscriptions considérées comme des châteaux forts. Les dizaines de sièges qu’elle comporte peuvent donc faire toute une différence entre une victoire ou une défaite ou dans la capacité d'un parti d'atteindre les 172 sièges nécessaires pour former un gouvernement majoritaire.
Le professeur à l’École des affaires publiques et internationales de Glendon de l’Université York Francis Garon souligne que la région a connu une croissance démographique importante dans les 10 dernières années, ce qui en fait un territoire politique «extrêmement important».
«Ce qu'il faut comprendre, c'est que plus de 50 % des gens du Grand Toronto sont nés à l'extérieur du Canada. Historiquement, on sait que les communautés immigrantes votaient davantage pour les libéraux», soulève M. Garon. Le professeur ajoute que le gouvernement Harper a tenté de réorienter l'immigration vers des populations un peu plus conservatrices pendant ses années au pouvoir.
Un mutisme conservateur
Pendant son séjour dans la région, notre journaliste a tenté à plusieurs reprises de s’entretenir avec des candidats conservateurs, mais sans succès.
L’ancienne ministre conservatrice Lisa Raitt a toutefois accepté de commenter l’issue éventuelle des élections. Malgré les sondages, elle croit toujours aux chances de son ancienne formation politique.
«Tout passe par la capacité à sortir le vote. Et mon clan sait comment sortir le vote. Je ne crois pas au narratif qui veut qu’on assiste à l’élection d’un gouvernement libéral majoritaire», a-t-elle exprimé.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.