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«Maintenant, combien il va coûter? Je ne suis pas capable de vous le dire aujourd’hui.»
Le maire de Québec, Bruno Marchand est catégorique: il est prêt à accorder des délais à la mise en service du tramway afin d’obtenir le «juste prix», a-t-il confirmé en conférence de presse, lundi.
Les consortiums d’investisseurs devaient déposer les offres financières en octobre. La Ville a finalement accepté une demande de report de quatre semaines, soit au 2 novembre 2023. Cette date devrait également concorder avec le dépôt de l’échéancier de réalisation.
L’acceptation de ce nouveau délai permettra à la municipalité d’augmenter ses chances d’obtenir de meilleures propositions, selon le maire. Si ces offres sont conformes et que «les prix, ou l'un des prix, est dans nos évaluations, nos estimations», elles pourront passer à un soumissionnaire.
«Si les prix ne sont pas dans ce que nous nous considérons un juste prix, il y aura négociation», a ajouté le maire. Et c’est seulement lorsque le prix sera fixé qu’il pourra être dévoilé publiquement, ce qui devrait se faire le 2 décembre prochain «dans le meilleur des cas».
Dans l’éventualité où la ville demande de négocier, il est possible que le dévoilement du prix puisse être repoussé à 2024.
Voyez le reportage de Jacques-Alain Houle sur ce sujet dans la vidéo:
Le maire a toutefois confirmé que le prix dépassera les 4 milliards de dollars, comme il était prévu dans les évaluations initiales. «Le contexte fait en sorte que les analyses d’antan sont malheureusement caduques. Maintenant, combien il va coûter? Je ne suis pas capable de vous le dire aujourd’hui.»
Même si le projet va bon train, «il n’est pas question de bâcler la suite choses», exprime M. Marchand. Comme il l’explique, si le maire devait choisir entre de plus importants délais ou une plus importante facture, il choisirait les délais sans hésitation.
«Il n’est pas question que je fasse fi d’avoir le meilleur prix parce que je sauverais un mois, deux mois, trois mois [...] la question du prix est en tête de liste», a-t-il ajouté.
Le maire réitère la bonne collaboration avec le gouvernement provincial, particulièrement avec Jonatan Julien, ministre de la Capitale-Nationale et Geneviève Guilbault, ministre des Transports et de la Mobilité durable. Toutefois, des négociations avec les investisseurs pourraient retarder l’autorisation du projet, ainsi que dans la communication de certains détails avec le public.
Le tramway a reçu l’aval du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs par l’entremise d’un second décret environnemental pour la portion du tracé comprise entre les pôles d’échanges de Saint-Roch et D’Estimauville.
Le maire souhaite toujours mettre le tramway en service d’ici 2030.