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«Il ne paie pas un sou.»
Pendant la pandémie, la Commission de la location immobilière (CLI) de l’Ontario a accumulé des retards considérables et les délais d’attente pour les audiences pouvaient aller jusqu’à un an.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
Après avoir résorbé lesdits retards, la commission peut désormais entendre une affaire dans un délai de trois à six mois, mais certains propriétaires affirment que les locataires continuent d’abuser du système.
M. Latchminnarine a expliqué à CTV News qu’il y a cinq ans, il a acheté une maison pour que ses enfants y vivent, mais qu’il a décidé de la louer pendant quelques années avant qu’ils n’y emménagent.
Il a dit qu’il avait des problèmes avec les locataires actuels au cours des quatre dernières années et qu’il s’était présenté devant la CLI pour les expulser à trois reprises, mais que chaque fois il y avait eu un appel.
Maintenant que la procédure d’appel a été épuisée, les locataires ont décidé d’aller au tribunal, mais Latchminnarine dit que maintenant que le juge est saisi, il n’a aucune idée de quand ou s’ils vont déménager.
«Quand j’ai demandé mon loyer, il m’a dit "nous sommes au tribunal et quand nous sommes au tribunal, je n’ai pas à payer"», a souligné M. Latchminnarine.
M. Latchminnarine affirme qu’on lui doit 25 000 dollars de loyer et qu’il est obligé de payer l’hypothèque, les taxes foncières et certaines factures de services publics.
«Je dois continuer à payer l’hypothèque. J’ai dû vendre mes REER pour continuer à payer l’hypothèque. Il ne paie pas un sou», a-t-il mentionné.
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Bien qu’un juge ait ordonné aux locataires de payer 5000 dollars en janvier et 6000 dollars en février au propriétaire, M. Latchminnarine affirme que les locataires n’en ont pas tenu compte.
Les locataires n’ont pas non plus répondu aux appels téléphoniques de CTV News.
M. Latchminnarine a assuré qu’il en avait assez et qu’il ne voulait plus être propriétaire.
«J’abandonne. C’est fini», a-t-il lancé..
Ontario Landlords Watch, un groupe de défense des propriétaires, a déclaré que le système devait changer pour faire face aux locataires qui exploitent les règles.
«Ce sont des tactiques massives auxquelles les locataires ont recours parce que les temps sont durs et qu’ils abusent du système», a dit Kayla Andrade, fondatrice d’Ontario Landlords Watch. «Il n’y a aucune raison pour qu’une personne puisse rester aussi longtemps dans le logement d’une autre personne sans pouvoir conclure un quelconque accord de paiement.»
M. Latchminnarine a affirmé qu’il ne serait plus jamais propriétaire et qu’il craignait que les locataires restent chez lui pendant des mois et ne paient pas le loyer qu’ils doivent.
«Il est venu ici et a dit à ma femme que nous passerions des années au tribunal. J’en ai assez et je ne peux plus faire ça».
Selon son site web, la Commission de la location immobilière a déclaré qu’elle s’efforçait d’améliorer les délais de service. L’année dernière, elle a programmé plus de 105 000 audiences et résolu près de 100 000 affaires, ce qui est le plus grand nombre d’affaires traitées dans son histoire.