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Une image truquée de Mark Carney et Jeffrey Epstein circule sur les réseaux sociaux.
Le lancement de la campagne fédérale arrive à grands pas et l’intelligence artificielle pourrait occuper un rôle majeur. L’ingérence étrangère, mais aussi l’usage d’images générées par des outils de plus en plus perfectionnés, pourraient déstabiliser l’élection au pays.
C’est un des grands défis de la politique, l’usage de l’intelligence artificielle est croissant dans les campagnes électorales. Les électeurs ont la responsabilité d’être plus vigilants, pourtant les images générées par l’IA sont de plus en plus convaincantes.
Au Canada, le premier ministre Mark Carney a déjà été victime de l’intelligence artificielle générative.
Durant sa campagne à la chefferie libérale, des images truquées montraient Mark Carney en présence de Jeffrey Epstein dans une piscine ou encore en compagnie de sa femme, Ghislaine Maxwell.
Jeffrey Epstein était un criminel sexuel, qui avait entretenu des liens étroits avec plusieurs hommes politiques avant sa mort en 2019.
Des images historiques sont modifiées, le risque de réécrire l’histoire existe réellement.
Les fausses images d’hommes politiciens viennent ternir l’esprit critique, surtout en période électorale, estime Cristian Dragos Manta, doctorant en informatique, spécialisé en intelligence artificielle à l’Université de Montréal et membre du Mila, l'institut québécois d'intelligence artificielle
Mais le pouvoir de ces images peut aussi jouer en la faveur des politiciens. C’est un outil de marketing puissant, utilisé fréquemment par le gouvernement Trump.
Cela a notamment été le cas lors de sa campagne présidentielle face à son opposante démocrate Kamala Harris. L’administration Trump a aussi partagé une vidéo IA promotionelle, du créateur Solo Avital, visant à démontrer ce que les États-Unis pourraient faire de Gaza, après que le président américain ait suggéré de faire de Gaza, la Côte D’Azur du Moyen-Orient.
Mi-février, une vingtaine de géants du numérique comme Microsoft, Google, Meta (Facebook, Instagram), mais aussi OpenAI, TikTok et X ont offert de lutter contre les contenus générés par l’IA et qui pourraient obscurcir l’opinion des électeurs.