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Le député de Québec solidaire Étienne Grandmont estime que le Québec a atteint la limite de ce que les campagnes traditionnelles de sécurité routière peuvent donner comme résultats.
Le député de Taschereau et responsable de Québec solidaire en matière de Transports, Étienne Grandmont, réclame une stratégie routière qui s'inspire de la «Vision Zéro», soit une stratégie routière visant zéro accident grave ou mortel sur la route.
Cette demande politique survient à la suite de la publication du bilan routier de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) qui indique, notamment, que les décès liés aux accidents de la route au Québec étaient en forte hausse en 2022.
Il y a eu 392 décès sur les routes du Québec l'an dernier. Il s'agit d'une hausse de 13,2 % des décès reliés à des accidents de la route en comparaison avec la moyenne des cinq années précédentes.
Une telle stratégie nationale a déjà été réclamée par divers organismes militants pour une meilleure sécurité sur les routes du Québec.
«La ministre Guilbault s'est engagée à déposer un plan d'action en sécurité routière, les parents et les enfants du Québec attendent depuis trop longtemps déjà», a affirmé M. Grandmont dans un communiqué acheminé aux médias.
Le député de Québec solidaire estime que le Québec a atteint la limite de ce que les campagnes traditionnelles de sécurité routière peuvent donner comme résultats.
«Si la CAQ veut vraiment améliorer le bilan routier, il est temps de s'inspirer des meilleures pratiques dans le monde, comme la Vision Zéro en Suède. Il faut poursuivre les efforts de sensibilisation et de répression, mais ça ne peut être les seules avenues utilisées», souligne M. Grandmont.
Le député de Taschereau réclame un engagement sérieux de la part du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) pour la sécurité de tous les usagers de la route. Il croit — comme d'autres groupes de citoyens, des organismes et des familles le réclament depuis un certain temps — qu'une attention particulière doit être portée à la sécurité des piétons, particulièrement aux abords des écoles.
«Depuis 10 ans, ce sont plus de 27 000 personnes qui ont été blessées et 650 personnes qui sont décédées alors qu'elles se déplaçaient à pied au Québec», précise M. Grandmont qui demeure persuadé qu'avec l'application de la «Vision zéro», le Québec réussirait à obtenir un aussi bon bilan routier que la Suède.
«La Vision Zéro, c'est une stratégie qui est proactive plutôt que d'être réactive. C'est une stratégie qui travaille sur les causes plutôt que sur les effets et qui vise ultimement zéro décès sur les routes et zéro accident grave. C'est ça qu'on doit viser sur nos routes au Québec», a conclu M. Grandmont.
L'approche de la «Vision Zéro» a vu le jour en 1997 en Suède dans le but de réduire de façon très importante le nombre de décès liés aux collisions routières. Pour ce faire, cette stratégie favorise notamment l'abaissement de la vitesse véhiculaire, augmente la sensibilisation des citoyens vis-à-vis les risques sur la route, renforcit les lois favorisant un comportement sécuritaire sur les routes et surtout sécurise les routes grâce à une conception et des aménagements appropriés.
Plusieurs années après son adoption, c'est mission réussie : la Suède a réellement constaté une baisse radicale des décès liés aux accidents de la route.
De nombreuses villes — partout dans le monde — ont adopté la «Vision Zéro» suite à ces résultats concluants.
Au Québec, le gouvernement s’est engagé à adopter l’approche «Vision Zéro» comme stratégie de prévention en sécurité routière dans sa Politique de mobilité durable.
Les villes de Montréal, Trois-Rivières, Québec, Drummondville et Gatineau ont notamment adopté l’approche «Vision Zéro» ou se sont inspirées de ses grands principes dans leur stratégie de sécurité routière.