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«Personne ne prend le leadership. Même après la mort d’un enfant, les choses ne s’améliorent pas vraiment», a affirmé Ann-Julie Rhéaume, représentante de parents.
Les parents en croisade pour la sécurité de leurs enfants n’ont pas pu obtenir du gouvernement Legault un engagement ferme d’établir des normes contraignantes en matière d’aménagement des rues aux abords des écoles.
Des représentants du groupe de ces parents militants ont rencontré mardi la ministre des Transports, Geneviève Guilbault.
En entrevue avec La Presse Canadienne à la sortie de l’entretien, Ann-Julie Rhéaume a dit être «satisfaite» de cette rencontre et dit avoir senti que la ministre était à l’écoute.
Toutefois, la ministre ne les a pas assurés que son plan à venir pour améliorer la sécurité routière allait comporter des aménagements obligatoires autour des écoles pour ralentir ou diminuer la circulation routière.
Des aménagements seraient proposés, sans que les municipalités ne soient obligées de les réaliser. Or, pour certaines municipalités, ce n’est «pas une priorité», a relevé Mme Rhéaume.
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Les parents demandent notamment des saillies ainsi que des trottoirs plus élevés, parce que la signalisation, la sensibilisation et la répression ne suffisent pas. Une cinquantaine de municipalités ont demandé par résolution au ministère des Transports de soutenir et de financer ces aménagements.
«On n’a pas eu d’engagement ferme, on est satisfait parce qu’on a senti que la ministre nous avait écoutés, que son plan allait contenir des aménagements, a-t-elle dit. Mais effectivement, on aurait aimé un engagement à ce qu’il y a des normes contraignantes et qu’on prenne le leadership dans ce dossier.»
Les parents déplorent en effet que tout le monde se renvoie la balle dans le dossier sur la sécurité autour des écoles: le ministère des Transports, les municipalités, etc.
Le débat sur la circulation autour des écoles fait les manchettes depuis la mort, en décembre, d’une fillette de 7 ans d’origine ukrainienne qui se rendait à pied à l’école lorsqu’elle a été fauchée par un chauffard. François Legault avait alors dit que «la majorité des Québécois respectent les limites de vitesse dans les zones scolaires».
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Autant le Parti libéral du Québec, que Québec solidaire et le Parti québécois demandent notamment des changements au Code de la sécurité routière, mais surtout des aménagements rapides autour des écoles pour ralentir la circulation.
Au cours d’un débat il y a quelques semaines, Geneviève Guilbault, a évoqué la possibilité d’imposer jusqu’à neuf points d’inaptitude aux conducteurs qui ne respectent pas la vitesse et les règles dans les zones scolaires.