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C'est beaucoup plus récent qu'on pourrait le croire.
La scène revient chaque 1er juillet: les camions de déménagements stationnés en double, les beaux-frères qui descendent péniblement une laveuse dans l’escalier en colimaçon, les essuie-tout qui servent d’assiette pour la pizza parce qu’on ne trouve pas la boîte de vaisselle… On a l’impression que ça s’est toujours fait comme ça au Québec. Pourtant, la tradition de déménager à la fête du Canada est plus récente qu’on pourrait le croire.
«Il n’y a pas si longtemps, on faisait ça le 1er mai», raconte l’historienne et enseignante Geneviève Pronovost.
À l’époque de la Nouvelle-France, l’intendant François Bigot décrète que tous les baux se termineront le 30 avril, et que toutes les personnes qui emménagent en ville devront s’enregistrer et obtenir la permission aux autorités de quitter la campagne.
«C’était pour éviter un mini exode rural, explique Mme Pronovost. Il voulait éviter de vider les campagnes, parce qu’on avait besoin d’agriculteurs.»
Ce n’est qu’en 1973, sous le gouvernement de Robert Bourassa, que la date changera au 1er juillet, pour éviter que des milliers d’élèves aient à changer d’école en cours d’année scolaire.
Écoutez l’historienne Geneviève Prononvost raconter la petite histoire du déménagement au Québec dans la vidéo en tête d'article.