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Mme Lemieux s’est dite «choquée» à la suite de la publication du rapport du coroner.
La mère de Norah et Romy Carpentier, Amélie Lemieux, dit avoir entamé un processus préjudiciaire afin de recevoir une indemnisation de la part de la Sûreté du Québec (SQ), dont l’opération de recherche afin de retrouver les deux enfants a été montrée du doigt par le Bureau du coroner.
Mme Lemieux s’est dite «fâchée» et «choquée» à la suite de la publication du rapport et des recommandations du coroner, Me Luc Malouin, qui illustre les nombreuses failles de la SQ, qui a tardé à agir lorsque les deux fillettes, assassinées par leur père en juillet 2020, manquaient à l’appel.
«Norah et Romy méritent des excuses, parce que présentement, c’est moi qui s’excuse à elles au nom de la SQ», a lancé Mme Lemieux lors d’un long entretien avec Noovo Info, mercredi.
Bien que la mère de famille s’attendait à lire ces conclusions du coroner, ces dernières lui envoient un message clair: «on aurait eu le temps d’agir» si on «avait pris la situation au sérieux dès le début».
Aux yeux d’Amélie Lemieux, l’enquête publique du coroner a pu confirmer ses doutes. «Ça me soulage enfin de savoir que je n’hallucinais pas.» Mme Lemieux ajoute qu’il est incompréhensible que les autorités aient perdu le tiers d’une journée lors de l’opération de recherche. Pendant ce temps, les fillettes se trouvaient dehors en pleine nuit. Ont-elles eu peur? Ont-elles eu froid?, se questionne-t-elle.
Amélie Lemieux espère pouvoir y aller d’une entente à l’amiable avec la SQ, qui ne lui aurait toujours pas présenté ses excuses.
Mais pour l’instant, elle espère que les recommandations du coroner soient mises en place immédiatement par le corps policier.
«Qu’ils changent leur structure et réintègrent des éléments qui auraient déjà dû être mis en place en 2020 et qui auraient fait la différence.»
Dans son rapport, Me Malouin a convenu que le manque de personnel policier est criant. Le coroner a notamment recommandé à la direction de la SQ de déclencher rapidement une alerte média dans les dossiers de disparition, «spécialement ceux impliquant un enfant de moins de 13 ans».
Voyez son entrevue complète dans la vidéo qui accompagne ce texte.