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Comme l’avait demandé François Bonnardel, la police «accueille favorablement» les recommandations de Me Malouin, mais affirme avoir déjà mis en place des mesures pour améliorer ses méthodes et ses interventions lors du déclenchement d'une alerte AMBER.
Montrée du doigt dans la gestion des événements entourant la mort de Martin Carpentier et de ses filles, Romy et Norah, la Sûreté du Québec (SQ) s’est contentée de «prendre acte» des recommandations du coroner à la suite de l’enquête publique du coroner Luc Malouin.
Comme l’avait demandé le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, la SQ «accueille favorablement» les recommandations de Me Malouin, mais affirme avoir déjà mis en place diverses mesures pour améliorer ses méthodes et ses interventions lors du déclenchement d’une alerte AMBER ainsi que dans ses opérations de recherche.
Pendant de longues heures, Norah et Romy, 11 et 6 ans, étaient introuvables, en juillet 2020. L’accident et la disparition de Martin Carpentier et ses filles ont eu lieu la soirée du 8 juillet. L'alerte AMBER n’a toutefois été déclenchée que le lendemain après-midi.
«Après chaque opération, on analyse nos actions afin d’identifier ce qui a bien fonctionné et les points à améliorer et c’est ce que nous avons fait à la suite de l’alerte AMBER de juillet 2020», a déclaré l’inspecteur-chef Patrick Marchand, directeur des mesures d’urgence de la SQ, dans un communiqué envoyé mercredi.
Le protocole de communication lors du déclenchement d’une alerte AMBER a été revu et adapté, dit la SQ, «tout en tenant compte des spécificités du système employé par le Centre des opérations gouvernementales (COG) du ministère de la Sécurité publique, ce qui permettra de sauver de précieuses minutes dans le délai requis pour diffuser une alerte.»
La SQ n'a pas précisé les détails de cette révision.
La police assure aussi avoir apporté des améliorations lors de ses recherches et sauvetages, avec la mise en place d’une structure de commandement unifiée en juillet 2022. «Ce plan vient encadrer de façon formelle, la cohésion entre les équipes d’enquête et les policiers sur le périmètre de recherches», assure l’inspecteur Marchand.
«L’événement qui a conduit à cette enquête publique est d’une grande tristesse et nous compatissons sincèrement avec toutes les personnes éprouvées par cette épreuve difficile.»
Le Bureau du coroner a publié mardi son rapport très attendu sur la mort de Martin Carpentier et de ses filles, Romy et Norah, au terme de longues enquêtes publiques. Le coroner Luc Malouin, est catégorique: les protocoles policiers en cas d’enlèvement n’ont pas été suivis adéquatement dans les événements lors desquels Martin Carpentier a assassiné ses filles et s’est enlevé la vie.
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«Je ne blâme pas le travail des policiers. J’ai des constats [...] Dès le départ on a oublié les bonnes règles», a mentionné Me Malouin lors d’un point de presse mercredi.
«Il y a deux enfants en bas de 13 ans d’impliqués. On a un père de famille qui a un comportement carrément contraire à ses habitudes et qui inquiète sa famille. Il y a des lumières rouges qui auraient dû être allumées dès le départ», a rappelé le coroner.
Me Malouin réitère qu’il «ne comprend pas» pourquoi la SQ s’est entêté à ne pas aller chercher de l’aide extérieure lors de l’opération de recherche.