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Les experts affirment que les animaux savent comment se protéger lors d'un incendie de forêt.
Parcs Canada veut que tout le monde sache que malgré les incendies de forêt qui ravagent le parc national Jasper, «l'ours 222» va bien.
«Elle ressemble à un grizzly en très bonne santé en ce moment», a déclaré l'agence fédérale sur un fil de discussion sur les réseaux sociaux.
L'ours, équipé d'un collier émetteur de repérage, est suivi depuis le début de l'incendie la semaine dernière.
«(L'ours) 222 et ses deux petits se sont cachés dans un endroit humide au bord de la rivière Athabasca.»
Malgré la perte d'environ le tiers du lotissement urbain de Jasper, y compris des maisons et des bâtiments, ainsi que le chagrin suscité par la destruction d'un morceau bien-aimé du paysage canadien, les experts affirment que les animaux savent comment se protéger lors d'un incendie de forêt.
«Le feu est un processus naturel et nous nous attendons à ce que les animaux trouvent de nouveaux endroits où vivre», a indiqué James McCormick, spécialiste de la coexistence entre l'homme et la faune à Jasper.
Mark Boyce, biologiste de la faune à l'Université de l'Alberta, souligne que les animaux de Jasper savent quoi faire lorsque leur maison est en feu.
«La plupart des créatures s'écartent, a-t-il expliqué. Le nombre d'animaux (tués) est généralement assez faible. En général, ce n'est pas une source majeure de mortalité.»
M. Boyce a contribué à une étude portant sur les effets de l'incendie de forêt de 1998 dans le parc national de Yellowstone aux États-Unis, qui a brûlé environ le tiers du parc. Il a été constaté que sur les 17 000 wapitis de ce parc, seuls 350 environ étaient morts dans l'incendie.
«C'est une assez petite fraction», a-t-il noté.
Un article de 2023 dans la revue Conservation a documenté la façon dont les animaux réagissent au feu.
Les gros animaux peuvent simplement courir. Les animaux plus petits ont tendance à se cacher sous terre ou dans des endroits abrités à l'intérieur du brûlis, tels que des tunnels, des souches, des trous de racines, des sentiers sous la litière forestière humide et des espaces sous les roches.
Les oiseaux peuvent s'envoler, même si certains peuvent être affectés par l'inhalation de fumée. Fuir les flammes stresse d'ailleurs les animaux, indique-t-on dans la revue.
«En général, les espèces les plus touchées sont celles qui se déplacent plus lentement, comme les tortues, les blaireaux et les animaux âgés et très jeunes qui sont incapables de s'échapper. De plus, comme les incendies de forêt se produisent souvent à la fin du printemps ou en été, le stress retarde également la récupération et la reproduction des populations d'animaux.»
Cependant, M. Boyce a déclaré qu'une fois les flammes éteintes, les terres brûlées signifient des jours de salade pour de nombreuses espèces, qui se régalent des pousses vertes tendres d'une forêt en régénération.
«Cette repousse est très attractive, a-t-il souligné. Les ours, les wapitis, les élans et les cerfs prospèrent tous. Ces feux sont très bénéfiques à moyen terme.»
Mais il y aura des mois sombres, a ajouté M. Boyce.
«Il faudra quelques années avant que le paysage redevienne vert et luxuriant. Mais pas très longtemps, a-t-il expliqué. L'écosystème n'a pas souffert. Le parc se porte très bien.»
Un peu comme l'ours 222.
«Elle mange un mélange de baies et de trèfle au bord du parcours de golf Jasper Park Lodge», a précisé Parcs Canada.
Les pompiers ont déclaré lundi que les incendies dans la ville de Jasper étaient éteints, bien que le feu continue de faire rage ailleurs dans le parc.
Les autoroutes traversant le parc restent fermées. Le ministre fédéral de l'Environnement, Steven Guilbeault, a déclaré qu'un plan de retour par étapes était en cours d'élaboration pour les 5000 résidants permanents de la ville ainsi que pour ses milliers de travailleurs saisonniers, bien qu'il ait déclaré qu'il n'y avait aucun échéancier pour ce projet.
L'incendie pourrait durer des mois, ont indiqué les autorités.