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Elle a plusieurs dossiers criminels dans différentes régions du Québec.
Megan Lalonde, la «fausse avocate pref du Québec», a comparu vendredi au palais de justice de Drummondville pour y faire face à une accusation de bris de probation.
Selon l’acte de dénonciation, dont Noovo Info a obtenu la copie, elle n'aurait pas respecté une condition d'une ordonnance de probation entre mars et août derniers, soit d’effectuer 50 heures de service communautaire, dans un délai de 6 mois, et de respecter les modalités d'exécution indiquées par un agent de probation ou tout autre intervenant désigné par celui-ci.
L'accusée, âgée de 25 ans, était présente lors de l'audience du jour et devra être présente lors des prochaines audiences.
À la demande de la défense, son dossier a été remis au 31 janvier 2025. Le procureur aux poursuites criminelles au dossier, Me Jean-Philippe Garneau, a expliqué à Noovo Info que l'avocat de la défense a plaidé qu'il n'avait pas reçu la communication de la preuve et que Mme Lalonde a mentionné l’avoir possiblement perdu.
À Drummondville, la femme de 25 ans faisait face à une série de six accusations de fraudes. Selon les actes de dénonciations, elle aurait demandé une somme de moins de 5000$ à chaque victime.
Dans un dossier, elle a été accusée d’avoir soutiré de l’argent à une victime «par la supercherie, le mensonge ou autre moyen dolosif» le ou vers le 18 août 2023, selon un acte de dénonciation.
Dans un autre dossier, elle aurait fait cinq victimes entre juillet 2023 et septembre 2023 sous les mêmes méfaits.
Megan Lalonde a plusieurs dossiers criminels dans différentes régions du Québec, dont aux districts de Victoriaville, de Gatineau et d'Alma.
Plus tôt cette semaine, elle a comparu au palais de justice d'Alma pour harcèlement criminel et bris de probation. Selon l'acte de dénonciation obtenu par Noovo Info, elle aurait harcelé une femme d'Alma, au point de lui faire craindre pour sa sécurité ou celle de ses proches, entre le 28 février 2024 et le 23 octobre 2024. Pour le second dossier, elle faisait face à trois chefs d'accusation pour non-respect des conditions de probation entre février et octobre 2024.
Étant donné qu'elle était toujours derrière les barreaux, l'accusée a été remise en liberté sous certaines conditions. Parmi les conditions, elle ne doit pas quitter la province, communiquer avec la victime de quelconque façon et ne doit pas en faire mention directement ou indirectement. De plus, il lui est interdit d'utiliser les réseaux sociaux, comme Facebook, Tik Tok, Telegram et Instagram. Son dossier reviendra en cour le 29 janvier 2025 à Alma.
Celle qui se faisait passer pour une avocate avait été arrêtée à Blainville pour avoir omis de s'être présentée en cour au début du mois de juillet.
En août dernier, elle avait plaidé coupable au palais de justice de Victoriaville à une accusation pour fraude de 500$ sur Marketplace et pour entrave au travail de policiers. Elle a été condamnée à 45 jours de prison, mais étant donné qu’elle était déjà détenue, il ne lui restait que 20 jours à faire.
Mme Lalonde doit connaître sa sentence pour un autre dossier à Victoriaville le 2 décembre prochain.
Le Barreau du Québec avait également confirmé avoir signifié un constat d’infraction à Megan Lalonde pour exercice illégal de la profession d’avocat, et ce, après avoir reçu plusieurs plaintes.
Au mois d'avril, Noovo Info a appris que la SQ avait ouvert plusieurs enquêtes sur une personne nommée Megan Lalonde dans la MRC de Drummond au Centre-de-Québec. L'une de ces enquêtes concerne son statut de fausse avocate. Plusieurs sont des dossiers de fraude présumée.
Le tout ne s'arrête pas là.
Le Collège des médecins du Québec a aussi confirmé à Noovo Info dans les derniers mois avoir ouvert une enquête sur une personne nommée Megan Lalonde. Le Collège aurait reçu une information selon laquelle elle aurait faussement prétendu détenir des diplômes en médecine.
Et finalement, en recherchant les archives judiciaires, Noovo Info a découvert qu’une dénommée Megan Lalonde a eu des démêlés avec son propriétaire devant le Tribunal administratif du logement (TAL) à trois reprises, en 2023.
Avec des informations de Milik Bélanger-Sévigny, Laurie Gervais de Jennifer Gravel pour Noovo Info