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Le premier ministre François Legault est sorti publiquement samedi pour défendre le soldat Drainville.
Le premier ministre François Legault est sorti publiquement samedi pour défendre le soldat Drainville.
M. Legault a défendu son ministre de l'Éducation dans un message affiché sur sa page Facebook.
Bernard Drainville a déposé jeudi le projet de loi 23. Il souhaite notamment se donner le plein pouvoir de nommer les directeurs généraux des centres de services scolaires, de casser leurs décisions ou de les limoger.
Selon le premier ministre, M. Drainville «donne un grand coup» pour rendre le réseau plus efficace. Il juge qu'il est essentiel «de pouvoir exiger des ententes de gestion et d’imputabilité des centres de services».
L'accueil froid du projet de loi par le milieu enseignant et les autres partis politiques a semblé avoir convaincu le premier ministre de se jeter dans la mêlée.
«C’est sûr que ce serait plus facile de ne rien changer, de ne pas déranger les habitudes des uns et des autres. Bernard va essuyer des critiques. Mais il a le courage qu’il faut pour passer au travers et réussir. On va l’appuyer sans réserve. On va faire ça pour nos jeunes.»
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a accueilli avec «grande prudence» le projet de loi 23, qui n'a fait l'objet d'aucune consultation préalable des acteurs du milieu de l'éducation, selon elle. La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) a de son côté dénoncé l'obligation d'imposer certaines formations continues aux enseignants, une «attaque frontale à leur autonomie».
Parmi les autres aspects du projet de loi que M. Legault a défendus, notons la création d'un Institut national d’excellence en Éducation qui permettait «d’étendre à tout le réseau les meilleures pratiques [et] les meilleures façons d’aider les élèves à réussir».
M. Legault a aussi profité de l'occasion pour critiquer les gouvernements précédents. «Quand on est arrivé en 2018, il manquait déjà d’enseignants et de professionnels. Les écoles avaient été négligées. Les enseignants n’avaient pas les salaires qu’ils et elles méritaient. Et les élections scolaires étaient ignorées par 95 % des Québécois», écrit-il.