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Les élus municipaux qui espéraient des bonnes nouvelles et surtout des dollars de Québec pour l’adaptation aux changements climatiques sont restés sur leur appétit aux assises de l’UMQ.
Les élus municipaux qui espéraient des bonnes nouvelles et surtout des dollars de Québec pour l’adaptation aux changements climatiques sont restés sur leur appétit, jeudi, aux assises de l’Union des municipalités du Québec (UMQ).
Après un discours musclé et des demandes pressantes du nouveau président de l’Union, le maire de Varennes Martin Damphousse, le premier ministre François Legault est venu répéter ce qu’il affirme depuis des jours: son gouvernement n’a pas la marge de manœuvre requise pour accéder à ces demandes.
Voyez l'entrevue d'Étienne Fortin-Gauthier avec M. Damphousse sur ce sujet dans la vidéo de cet article.
Tout au plus le premier ministre a-t-il suscité les applaudissements d’environ un millier d’élus municipaux venus l’entendre dans la salle de concert du casino du lac Leamy lorsqu’il a promis une nouvelle loi sur l’expropriation, réclamée depuis longtemps par le monde municipal.
Auparavant, Martin Damphousse n’avait pas mâché ses mots, affirmant que les municipalités avaient été «particulièrement déçues du dernier budget», alors qu’elles s’attendaient à une forme de compensations pour les hausses brutales de leurs coûts attribuables à l’inflation.
Invoquant la multiplication des catastrophes naturelles, il a relancé la demande émise par l’UMQ en septembre dernier de 2 milliards $ sur cinq ans pour l’adaptation aux changements climatiques, faisant valoir que chaque dollar investi maintenant pour se protéger entraîne des économies de 15 $ à long terme: «Il faut des sommes supplémentaires, ça presse!», a-t-il lancé sous les applaudissements nourris.
La liste des doléances du président de l’UMQ s’est allongée, alors qu’il a reproché au gouvernement son désengagement face à l’itinérance, le fardeau trop lourd imposé aux municipalités pour l’opération des systèmes de transport en commun.
En matière de logement, il a dénoncé la complexité des programmes gouvernementaux qu’il a qualifiés d’inapplicables dans le contexte inflationnaire actuel, alors qu’il faudrait construire d’urgence quelque 75 000 nouveaux logements par année.
François Legault a par la suite fait l’énumération des mesures déjà mises en place par son gouvernement, calculant toutes les sommes consacrées au Plan pour une économie verte. Il y a ajouté celles dédiées au logement.
«Les marges de manœuvre n’existent pas plus à Québec que dans les municipalités», a-t-il réaffirmé après son discours, lors d’une session de questions-réponses avec l’animatrice Marie-Claude Lavallée.
Le premier ministre est revenu sur un discours qu’il tient de manière constante, soit que la manière d’augmenter les revenus, qui va tout autant pour les municipalités, est de créer de la richesse.
Il a toutefois précisé qu'il ne voulait pas devancer des annonces à venir de ses ministres. Celle des Affaires municipales, Andrée Laforest, devait s'adresser aux assises plus tard jeudi alors que sa collègue responsable de l'Habitation, France-Élaine Duranceau est attendue vendredi. M. Legault promet aussi depuis quelques jours que son ministre de l'Environnement, Benoit Charette, doit annoncer des sommes additionnelles pour l'adaptation aux changements climatiques prochainement.