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Le ministre de l’Éducation était de passage au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Étienne Fortin-Gauthier afin de répondre à la question.
Voyez l'entrevue dans la vidéo liée à l'article.
Selon M. Drainville, son projet de loi permettra d’abord un meilleur accès aux données. «J’ai un problème avec l’éducation, c’est qu’il y a un manque d’information. Il y a beaucoup de données auxquelles je n’ai pas accès présentement. On va changer ça avec le projet de loi», a-t-il affirmé.
Cela passera notamment par les centres de services scolaires. Ceux-ci alimenteront différentes bases de données, auxquelles M. Drainville aura accès, avec des informations portant par exemple sur la réussite scolaire des élèves. Selon le ministre, cela lui permettrait d’agir en amont, sans qu’il ait besoin de réparer les pots cassés.
Il voudrait également faire des éducatrices en service de garde des «aides à la classe» le matin et l’après-midi afin de soutenir les enseignants. Ce point fait toutefois présentement l’objet de négociations avec les syndicats.
Le projet de loi 23 pourrait aussi donner au ministre de l’Éducation le pouvoir de nommer ou de limoger les directeurs généraux des centres de services scolaires.
Il pourrait également annuler une décision d'un centre de services scolaire, lorsque cette décision n'est pas conforme aux cibles et aux orientations qu'il a établies.
Le projet de loi 23 édicte par ailleurs la Loi sur l'institut national d'excellence en éducation, laquelle crée un institut ayant pour mission de promouvoir l'excellence des services d'éducation.
Cet organisme indépendant deviendrait la référence en ce qui a trait aux pratiques exemplaires qui reposent sur des données probantes.
À ceux qui l’accusent de faire preuve de micro gestion ou de ne pas présenter de solutions concrètes, le ministre répond que son projet de loi n’est qu’une «partie de la solution».
On veut rendre le réseau de l'éducation plus efficace pour la réussite de nos jeunes. pic.twitter.com/qBJaMBLJ7C
— François Legault (@francoislegault) May 4, 2023
M. Drainville est déjà prêt à «réformer l'ancienne réforme» de son propre gouvernement adoptée en 2020, a déploré jeudi le leader parlementaire de l'opposition officielle, Monsef Derraji.
La porte-parole de Québec solidaire en matière d’éducation, Ruba Ghazal, a réagi à la suite du dépôt de ce projet de loi.
«Il y a beaucoup de centralisation des pouvoirs. On s'y attendait un peu, mais c'est confirmé. C'est vraiment en contradiction avec ce que M. Roberge disait quand il a fait son autre réforme des structures. [...] Avec ce projet de loi, on va encore loin en centralisation et on éloigne encore plus les décisions du terrain et des élèves», a-t-elle soutenu en point de presse, mercredi midi.
Avec des informations de Caroline Plante, La Presse canadienne.