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Société

Enseignants agressifs: Drainville refuse de créer un ordre professionnel

«Plusieurs des activités qui sont normalement celles d’un ordre professionnel sont déjà en place, ces pouvoirs-là existent déjà.»

Le ministre québécois de l’Éducation, Bernard Drainville, a justifié jeudi son refus de créer un ordre professionnel des enseignants en évoquant des «pouvoirs» déjà en place et en soulignant le temps que nécessiterait la mise en place d’une telle mesure.

«Plusieurs des activités qui sont normalement celles d’un ordre professionnel sont déjà en place, ces pouvoirs-là existent déjà», a indiqué M. Drainville. Il a par la suite identifié trois responsabilités qui seraient inhérentes à un ordre professionnel qui serait déjà assumées par le public, selon lui.

M. Drainville a par exemple indiqué que la loi prévoyait déjà que les enseignants doivent suivre 30 heures de formation continue aux deux ans. «Ce pouvoir existe déjà et donc, on va aller de l’avant avec des formations continues», a-t-il affirmé.

Le ministre de l’Éducation a souligné que des protecteurs de l’élève entreraient en fonction sur les plans régionaux et nationaux dès la prochaine rentrée scolaire. «Ils vont jouer un rôle très important pour protéger les élèves. Il y a aura une procédure simplifiée et accélérée pour recevoir les plaintes et pour assurer la protection des élèves», a-t-il assuré.

Dans la foulée, M. Drainville a aussi indiqué qu’il possédait un pouvoir «surveillance et de sanction» qui lui permettait de déclencher des enquêtes et de suspendre ou révoquer des brevets d’enseignement.

«Je ne trouve pas que c’est une bonne idée de me lancer dans un processus pour créer un ordre qui va exercer des pouvoirs qui existent déjà et par ailleurs, vous savez que cet enjeu-là, il ne fait pas consensus au sein du corps des enseignants.»
- Bernard Drainville, ministre de l'Éducation

Selon lui, le temps que nécessiterait une telle mesure est aussi trop important. «Je n’ai pas les moyens présentement de me lancer dans la création d’un ordre professionnel qui va prendre minimalement 18 mois, peut-être deux ans Je dois agir rapidement sur un certain nombre d’enjeux», a conclu le ministre de l’Éducation.

Les réponses de M. Drainville ne plairont certainement pas au Parti libéral du Québec (PLQ), qui attend un cadre pour dénoncer les situations d'abus. Pendant ce temps, l'opposition incite les élèves victimes de certains enseignants en classe à rapporter ces cas, voire à les filmer.

D’ailleurs, durant la période de questions à l’Assemblée nationale, jeudi, la porte-parole libérale en matière d’Éducation, Marwah Rizqy, a indiqué avoir envoyé de nouveaux éléments de preuves au ministre concernant l’enseignante qui a été prise à hurler sur ses élèves de première année à l’école primaire des Grands-Vents.

Ce document démontrerait qu’ils étaient plusieurs au Centre de services scolaire des Mille-Îles (CSSMI) à être au courant de la situation.

Voyez le reportage de Simon Bourassa sur ce sujet dans la vidéo:

 

Dans la controverse entourant cette même enseignante le centre de services scolaire a annoncé mercredi matin avoir remplacé la direction actuelle de l’établissement.

Ainsi, Lyson Dompierre occupe dès maintenant les fonctions du directeur Éric Campeau à la tête de l’institution scolaire de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, et ce, pour une durée indéterminée.

Avec des informations de Simon Bourassa pour Noovo Info.