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La Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) n’a pas accédé à sa demande de semi-liberté en avril dernier.
Emprisonné, le père de la fillette martyre de Granby fait appel du refus de sa demande de libération conditionnelle, a appris Noovo Info.
La Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) n’a pas accédé à sa demande de semi-liberté en avril dernier.
La fillette martyre de Granby est décédée le 29 avril 2019 à l’âge de 7 ans après avoir subi de mauvais traitements de la part de son père et de sa belle-mère. Sa mort avait mis en lumière les failles du système sur la protection de la jeunesse au Québec.
Le père, dont l'identité ne peut être dévoilée pour protéger l'identité des membres de la famille de la victime, était admissible à une libération conditionnelle depuis le 8 mars 2023 puisqu’il a purgé le tiers de sa peine d’emprisonnement de quatre ans pour séquestration, en incluant ses trois mois de détention en 2019 à la suite de son arrestation.
L’évaluation psychologique de l’homme montrait un risque de récidive faible à modéré, notamment en raison d’un discours parfois déresponsabilisant et de la difficulté à accepter les gestes posés.
Cette déresponsabilisation a transparu dans le témoignage du père devant la CLCC en avril, lors de sa demande. Bien qu'il reconnaisse totalement sa culpabilité, il a mentionné à quelques reprises une certaine incompréhension face aux gestes qu’il avait posés en 2019 et à ce qu’ont pu ressentir les membres de la famille de la victime.
En répondant aux questions de la CLCC, le père a convenu qu’il n’avait pas été un bon père et que rien ne pouvait justifier de séquestrer sa fille, mais a cité les difficultés avec la DPJ et les longs délais d’attente pour des services de soins en santé mentale parmi les facteurs qui ont pu mener à ses gestes.
Un délinquant ou une personne agissant en son nom peut faire une demande d’appel d’une décision de la CLCC concernant leur mise en liberté sous condition. Ainsi, la section d’appel va examiner le processus décisionnel afin de s’assurer que les droits du père ont été respectés. S’inscrit dans ce processus une réévaluation du risque de récidive.
La belle-mère, elle, a été reconnue coupable de séquestration et de meurtre non prémédité de la fillette, a écopé d’une peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 13 ans.
Avec l'information de Guillaume Cotnoir-Lacroix et d'Émile Bérubé-Lupien pour Noovo Info.