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Justice

Le «New York Times» poursuit OpenAI et Microsoft pour l'utilisation de ses articles

La façade de l'édifice du journal «The New York Times» à New York en 2019.
La façade de l'édifice du journal «The New York Times» à New York en 2019.

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Associated Press
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Le New York Times a intenté une poursuite contre OpenAI et Microsoft afin de mettre un terme à la pratique consistant à utiliser ses articles pour former des robots conversationnels, affirmant que les violations de droits d'auteur subies par le quotidien pourraient à elles seules valoir des milliards.

Le média d'information rejoint une liste croissante de personnes et d'éditeurs qui tentent d'empêcher OpenAI d'utiliser du matériel protégé par le droit d'auteur.

Dans la plainte déposée mercredi devant le tribunal fédéral de Manhattan, le New York Times affirme qu'OpenAI et Microsoft font progresser leur technologie par «l'utilisation illégale du travail du Times pour créer des produits d'intelligence artificielle qui lui font concurrence» et «menace la capacité du Times à fournir ce service».

OpenAI et Microsoft n'ont pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires.

Les médias ont été malmenés par la migration des lecteurs vers les plateformes en ligne et, bien que de nombreuses publications se soient également taillé un espace numérique en ligne, la technologie de l'intelligence artificielle (IA) menace de bouleverser de nombreux secteurs, dont celui des médias.

Microsoft a conclu un partenariat avec OpenAI qui lui permet de capitaliser sur la technologie de l'IA fabriquée par la société.

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Le géant technologique de Redmon, dans l'État de Washington, est également le plus grand bailleur de fonds d'OpenAI et a investi des milliards de dollars dans l'entreprise depuis le début de leur partenariat en 2019, avec un investissement d'un milliard de dollars. Dans le cadre de l'accord, les superordinateurs de Microsoft aident à alimenter la recherche en IA d'OpenAI et le géant technologique intègre la technologie de la jeune pousse dans ses produits.

Le nombre d'actions en justice intentées contre OpenAI pour violation des droits d'auteur ne cesse de croître. La société a été poursuivie par un certain nombre d'auteurs, dont la comédienne Sarah Silverman, qui affirment que leurs livres ont été ingérés pour entraîner les modèles d'IA d'OpenAI sans leur autorisation.

En juin, plus de 4000 auteurs ont signé une lettre adressée aux dirigeants d'OpenAI, de Google, de Microsoft, de Meta et d'autres développeurs d'IA, les accusant de pratiques d'exploitation dans la construction de robots qui «imitent et régurgitent» leur langue, leur style et leurs idées.

La poursuite déposée mercredi affirme que les outils d'IA générative développés par OpenAI et Microsoft résument étroitement le contenu du New York Times, imitant son style et le récitant même mot pour mot.

La plainte cite des exemples de GPT-4 d'OpenAI qui génère de grandes parties d'articles du New York Times, notamment une enquête sur l'industrie des taxis de la ville de New York, récompensée par un prix Pulitzer, qui a été publiée en 2019 et dont la réalisation a pris 18 mois.

Aucune autorisation du New York Times

Le Times n'a pas énuméré les dommages spécifiques qu'il demande, mais a déclaré que l'action en justice «vise à les tenir responsables des milliards de dollars de dommages statutaires et réels qu'ils doivent pour la copie et l'utilisation illégales des œuvres de valeur unique du Times».

Le Times cherche toutefois à obtenir la destruction de GPT et d'autres grands modèles de langage ou ensembles d'entraînement qui intègrent son travail.

Dans sa plainte, le New York Times affirme que Microsoft et OpenAI «cherchent à profiter des investissements massifs du Times dans son journalisme» en l'utilisant pour créer des produits sans paiement ni autorisation.

Le New York Times a déclaré qu'il n'avait jamais autorisé qui que ce soit à utiliser son contenu à des fins d'IA générative.

La poursuite judiciaire fait également suite à ce qui semble être une rupture des négociations entre le quotidien et les deux entreprises.

Le Times a déclaré avoir contacté Microsoft et OpenAI en avril pour exprimer ses inquiétudes quant à l'utilisation de sa propriété intellectuelle et trouver une solution à ce problème.

Au cours des discussions, le journal a déclaré qu'il souhaitait «s'assurer qu'il recevait une juste valeur» pour l'utilisation de son contenu, «faciliter la poursuite d'un écosystème d'information sain, et aider à développer la technologie de l'IA générative d'une manière responsable qui profite à la société et soutient un public bien informé».

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Associated Press
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