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Au centre de son argumentaire, PSPP estime que la langue française ainsi que la culture québécoise sont «définitivement menacées».
À la suite de la réunion entre Québec et d’Ottawa à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le Parti québécois (PQ) tenait à réaffirmer sa position sur les enjeux en immigration.
Le responsable de la Langue française et responsable des Relations canadiennes, Jean-François Roberge, et son homologue fédérale responsable des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, étaient réunis, lundi, lors d’une conférence de presse. M. Roberge a qualifié de «lubie de siècle» le plan du gouvernement fédéral d’ouvrir les portes du Canada à 500 000 immigrants par année d’ici 2025.
À VOIR | Ottawa et Québec sont toujours aux antipodes en matière d'immigration
De son côté, le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a méprisé l’approche du fédéral tout en se référant à l’Accord Canada-Québec relatif à l’immigration de 1991 dans lequel on peut notamment lire que «le Canada établit chaque année les niveaux d’immigration pour l’ensemble du pays en prenant en considération l’avis du Québec sur le nombre d’immigrants que ce dernier désire recevoir.»
Selon PSPP, cet accord «oblige le Canada à consulter le Québec». Et pourtant, le fédéral agirait à l’encontre de cette entente, estime-t-il, souhaitant l’imposition «de cette vision-là, sans débat».
Au centre de son argumentaire, le chef péquiste soutient que la langue française ainsi que la culture québécoise sont «définitivement menacées» «dans le modèle actuel».
Voyez le récapitulatif de Simon Bourassa au bulletin Noovo Le Fil 17 dans la vidéo qui accompagne ce texte.
Bien qu’il entende positivement les récents commentaires de M. Roberge dans ce dossier, le chef péquiste estime que le gouvernement caquiste profite de la lumière médiatique pour se prononcer sur le sujet alors que le PQ le martèle de questions depuis «un an et demi». PSPP s’est d’ailleurs présenté à la salle de presse de l’Assemblée nationale avec une lettre datée du 18 février 2021 destinée à l’endroit de François Legault et qui portait sur ces enjeux.
«Est-ce que c’est normal que le gouvernement fasse son travail seulement lorsqu’un dossier devient médiatique?», a demandé avec rhétorique M. St-Pierre Plamondon, en conférence de presse, mardi.
Rappelons que le PQ souhaite que le Québec plafonne l’immigration annuelle à 35 000 nouveaux arrivants. PSPP a réitéré que cette approche pourra «nous amener à faire l’indépendance du Québec».
Concernant les objectifs fédéraux en matière d'immigration, François Legault s'est montré très clair, lors d'un point de presse, mardi. «Je veux être très clair: il n’est pas question qu’au Québec, on ait une telle croissance de l’immigration dans les prochaines années. C’est le Québec qui doit décider seul du nombre d’immigrants permanents qu’on reçoit chaque année», a-t-il martelé.
Au sujet du déclin du français, le premier ministre a indiqué que «pour la première fois de l'histoire du Québec», des exigences concernant la connaissance du français pour les immigrants économiques seraient bientôt dévoilées. «On va s’assurer aussi qu’avant de sélectionner les immigrants, on ait les capacités autant au niveau du logement, de la santé et de l’éducation», a-t-il ajouté.
Avec des informations d'Émile Bérubé-Lupien, Noovo Info.