Début du contenu principal.
Les nouvelles sanctions visent le parti Shor et son fondateur, ainsi que des oligarques, des gens d'affaires et des politiciens moldoves que le Canada considère être «liés à la Russie».
Le Canada sanctionne sept personnes ayant des liens avec la République de Moldova qu'Ottawa a considérées comme des «collaborateurs russes», ainsi qu'un petit parti politique dans ce pays d'Europe de l'Est.
Les nouvelles sanctions visent le parti Shor et son fondateur, ainsi que des oligarques, des gens d'affaires et des politiciens moldoves que le Canada considère être «liés à la Russie».
Cette décision fait suite à la visite au Canada, le mois dernier, de la présidente de la Moldavie («Moldova» en roumain). Le premier ministre Justin Trudeau avait alors annoncé à la présidente Maia Sandu que le Canada imposerait des sanctions à des personnes vivant en Moldova pour leurs liens avec la Russie.
Mme Sandu avait déclaré que son gouvernement était menacé par «une guerre hybride générée par la Russie», et l'Ukraine a soutenu qu'un complot russe visant à renverser son gouvernement avait été découvert.
Parmi les personnes faisant l'objet d'interdictions de voyager et de transactions financières figurent trois anciens politiciens accusés de blanchir de l'argent russe, que la Grande-Bretagne envisage maintenant d'extrader de Londres.
Le Canada vise également Marina Tauber, une députée en exercice en Moldova qui a été arrêtée par des responsables de la lutte contre la corruption le mois dernier parce qu'elle aurait tenté de fuir le pays.
Ottawa sanctionne également Vladimir Plahotniuc, un ancien homme politique résidant en dehors de la Moldova qui a été accusé par les tribunaux américain et moldove de fraude et de manipulation des forces de l'ordre dans le but de cibler des opposants.
Dans un communiqué, le gouvernement canadien précise que «ces sanctions ciblées serviront à miner la capacité de la Russie à poursuivre son invasion injustifiable de l’Ukraine à partir de la Moldova, à contrer les efforts de déstabilisation de la Russie dans la région et à soutenir le gouvernement moldove démocratiquement élu».
La Moldova, qui a à peu près la taille de l'île de Vancouver, est l'un des pays les plus pauvres d'Europe. Avant la dissolution de l'Union soviétique en 1991, une zone le long de la frontière avec l'Ukraine, comprenant environ 10 % du territoire moldove, a revendiqué son indépendance, et les troupes russes occupent la région appelée Transnistrie depuis 1992.
Jeudi également, le comité des affaires étrangères de la Chambre des communes entend des bureaucrates de l'ensemble du gouvernement fédéral sur le régime de sanctions du Canada, à la suite des inquiétudes de députés et de sénateurs selon lesquelles ces mesures manquent de transparence et pourraient bien, au fond, ne pas être efficaces.