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Le nombre d'incendies non maîtrisés est passé de 256 mercredi à 234 jeudi, incluant un changement de statut pour plus d'une dizaine de feux au Québec.
La fumée des feux de forêt qui planait sur Toronto depuis plusieurs jours s'est maintenant dissipée, ce qui a entraîné une amélioration notable de la qualité de l'air pour la ville la plus peuplée du Canada.
La pollution atmosphérique causée par les incendies de forêt est cependant demeurée bien au-dessus des niveaux sains dans une grande partie du sud et du nord de l'Ontario et dans plusieurs collectivités de la Colombie-Britannique et de l'Alberta.
Environnement Canada a publié une mise en garde contre des niveaux élevés de pollution de l'air vendredi à North Bay, Sudbury et Timmins ainsi que dans l'ouest du Québec.
«Ces endroits sont encore sous la fumée des incendies de forêt», a déclaré Gerald Cheng, météorologue chargé de la préparation aux alertes à Environnement et Changement climatique Canada.
«Pour les régions du sud, comme Montréal, Ottawa et même une grande partie du sud de l'Ontario, les conditions se sont améliorées.»
M. Cheng prévoit qu'un peu de smog reviendra sur le sud de l'Ontario et le Québec au cours du week-end, mais à des niveaux de concentration plus faibles. Des concentrations de fumée plus importantes sont attendues au nord du fleuve Saint-Laurent.
«Nous prévoyons des conditions pluvieuses, il y a donc un risque d'averses aujourd'hui, samedi et même dimanche», a dit M. Cheng.
Environnement Canada a averti que les personnes atteintes de maladies pulmonaires ou cardiaques, les personnes âgées, les enfants, les femmes enceintes et les personnes qui travaillent à l'extérieur courent un risque plus élevé d'avoir des effets sur la santé à cause de la fumée.
Cependant, l'agence note que la fumée des feux de forêt peut être nocive pour la santé de chacun «même à de faibles concentrations».
Plusieurs études sur la santé ont établi un lien entre la fumée des incendies de forêt et de graves conséquences sur la santé, notamment les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et les problèmes respiratoires. La mauvaise qualité de l'air a aussi entraîné des annulations ou des modifications des activités de plein air.
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En Colombie-Britannique, la qualité de l'air s'est améliorée presque partout, à l'exception des zones situées autour de Fort Nelson, de Stone Mountain Park, de Williston et du district de Peace River.
Les prévisionnistes ont indiqué que les averses de samedi pourraient arroser un feu de forêt agressif qui a forcé plus de 2000 personnes à quitter leur maison dans le nord-est de la Colombie-Britannique, mais que des orages pourraient balayer la région avant l'arrivée de la pluie. Cela pourrait compliquer les efforts de lutte contre l'incendie de West Kiskatinaw River, qui a brûlé 96 kilomètres carrés au cours des trois jours qui ont suivi sa découverte.
Les événements de la semaine ont suscité deux débats à la Chambre des communes sur les changements climatiques et les incendies.
Le Bloc québécois et le NPD ont accusé les libéraux de prétendre agir sur le climat tout en continuant de subventionner et d'approuver l'expansion des projets de combustibles fossiles. Les libéraux ont reproché aux conservateurs de repousser les politiques climatiques telles que la tarification du carbone sans proposer d'alternatives.
Plus de 43 000 kilomètres carrés ont brûlé au Canada depuis le début de l'année, ce qui fait de 2023 la deuxième pire année jamais enregistrée en matière d'incendies. Et ce, avant même que les mois les plus chauds de l'année n'aient commencé.
En 1995, 71 000 kilomètres carrés ont brûlé, soit le plus grand nombre d'incendies jamais enregistré en une seule année. À l'heure actuelle, le Canada est en passe de dépasser ce total avant la fin du mois de juin.