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Il y a une expression qui dit: «c’est dans les tempêtes que l’on reconnaît un vrai capitaine».
Il y a une expression qui dit: «c’est dans les tempêtes que l’on reconnaît un vrai capitaine». Cette prophétie s’est confirmée à de nombreuses reprises durant les tristes crises que nous avons eu à traverser. Les exemples sont tellement nombreux que je ne veux pas en nommer une liste.
Cependant, je me permettrais d’en nommer une qui avait, à mes yeux, toutes les qualités nécessaires à une ou un politicien en situation de crise: Mme Colette Roy-Laroche, mairesse de Lac-Mégantic, lors de l’horrible tragédie qui a touché cette ville il y a presque 10 ans, en juillet 2013.
Par son empathie, son calme, sa simplicité, son dévouement, elle a rallié, autour d’elle, toute une province et a mis les gouvernements à la disposition de sa ville et de ses citoyens.
Les tristes feux de forêt des derniers jours nous font également découvrir des politiciens, souvent municipaux, dédiés au bien-être de leur concitoyenne et de leurs concitoyens, et ce, sans compter les heures ni regarder leurs bénéfices.
Parmi ceux-là, je veux souligner Mme Manon Cyr, mairesse de Chibougamau et son collègue Serge Bergeron, maire de Roberval, dignes «successeurs» de Mme Roy-Laroche. Alors que la première a dû faire évacuer son village au complet le soir du 6 juin, le deuxième a ouvert les portes de sa ville à ses lointains voisins avec un minuscule préavis, mais une mobilisation impressionnante.
C’était beau de les voir réunis hier deux jours après que la mairesse Cyr ait déclaré «mon DG et moi on sera les derniers à partir». Ils vous diraient certainement eux-mêmes qu’ils n’ont fait que ce qu’il fallait faire. C’est vrai! Mais on attaque avec beaucoup de facilité les femmes et les hommes politiques de nos jours. Il est donc important de souligner aussi leur dévouement et leur engagement envers leurs citoyennes et citoyens.
Vous trouverez peut-être que j’ai les fleurs faciles en ce moment, mais je trouve que le gouvernement également paraît bien dans cette crise. Bien sûr, il y a eu la déclaration plus que maladroite du premier ministre en début de crise sur Clova lorsqu’il a dit qu’«on est obligés de laisser brûler Clova».
M. Legault a certainement été trop loin dans ses mots et a probablement été influencé par ce qui lui avait été dit. Ce n’est pas pour rien que l’on répète aux porte-paroles de rester collés sur leurs messages.
Cependant, après ces premiers pas difficiles dans cette crise des feux de forêt, il faut admettre que le gouvernement a pris les choses en main et que le travail du ministre François Bonnardel et de Maïté Blanchette Vézina est tout à fait adéquat. On met l’information à jour autant que possible, on s’est assuré de la sécurité des gens et maintenant, on va prendre en charge les besoins de ces derniers. Les étapes sont claires et la communication l’est également. Maintenant, il faut accompagner les personnes touchées et poursuivre la protection de nos infrastructures en espérant que Dame Nature nous offre son aide également.
Un élément de la communication devra, par contre, être adéquatement géré dans les prochaines semaines: la relation entre le réchauffement climatique et la situation exceptionnelle que nous vivons.
Je vois déjà les commentaires que certains auront, mais il est absolument ridicule de ne pas vouloir accepter que le réchauffement de la planète augmente le risque de vivre des épisodes de feux comme celui que nous vivons.
La désinformation sur les réseaux sociaux est à son paroxysme et les climatosceptiques ne se gênent pas pour ridiculiser tous ceux qui font des liens qui sont pourtant scientifiquement prouvés. J’aimerais voir les spécialistes prendre la parole pour mieux expliquer et vulgariser les risques auxquels nous faisons face actuellement, mais je suis conscient que la crise est à son paroxysme et que ce n’est pas le meilleur moment.
Cependant, il ne faut pas laisser trop de temps passer. Ce qui traîne se salit et les fausses informations ont tendance à perdurer lorsque l’on ne leur oppose pas des faits assez rapidement.
Pour conclure, j’aimerais rendre hommage à tous ceux qui combattent le feu présentement et qui protègent nos villages, nos infrastructures et nos populations. En tant que passionné de la gestion de crise, je me plais à juger les pratiques de communication des autorités, mais rien de cela n’est possible s’il n’y a pas des hommes et des femmes d’un courage inouï qui nous protègent. À vous tous MERCI!